Le bon sens marketing près de chez vous

En 2024, le principe de "bon sens" doit perdurer et impérativement s'appliquer dans l'univers du marketing digital et guider les marques et leurs responsables marketing.

Le 10 juin 1976, le Crédit Agricole lançait une campagne publicitaire qui affichait pour la première fois un slogan qui allait devenir emblématique avec cette signature de la célèbre banque française : “Le bon sens près chez vous”. Cette notion de “bon sens” accompagnera la marque pendant 40 ans avec pour vocation simple et unique, rappeler aux clients, présents et futurs, qu’il ne faut surtout pas oublier les notions simples avant de s’engager dans de grandes considérations ou de vastes projets.

Le marketing est devenu data

En 2024, ce principe de “bon sens” doit perdurer et impérativement s’appliquer dans l’univers du marketing digital et guider les marques et leurs responsables marketing. Attention, il ne s’agit surtout pas de faire fi des extraordinaires progrès technologiques permanents qui pourraient finalement rendre obsolètes toute comparaison avec le passé, bien au contraire. Le marketing est notamment devenu data et la multiplication des points de contact pour une campagne impose systématiquement une étude approfondie si l’on souhaite analyser efficacement les résultats. La data est partout. Elle doit être structurée, comprise et analysée. Et c’est alors que le bon sens marketing connaît précisément toute sa logique, tout son sens.

C’est le Boston Consulting Group qui le dit

Au début de cette année, l’IAB, accompagnée pour cette étude par le célèbre Boston Consulting Group et le MRC, ont édité un document qui présente un ensemble de règles et de conseils pour que le Retail Media puisse être efficacement suivi et mesuré. Que peut-on lire et retenir de ces 16 pages ? Que lorsqu’un retailer lance une campagne, il est opportun d’étudier un premier groupe ciblé par le dispositif et un second non touché afin d’effectuer une analyse d’efficacité de la campagne. Dans le même registre, il est conseillé de comparer les résultats entre deux points de vente sur une période donnée dès lors qu’une seule entité aurait été concernée par cette campagne. Il sera alors possible d’étudier les résultats sur les ventes dans ces deux magasins.

Le Bourgeois Gentilhomme

Monsieur Jourdain n’aurait probablement pas eu quoi que ce soit à redire à cette analyse et cela aurait d’ailleurs certainement coûté moins cher, mais ce qu’il faut retenir surtout, c’est que le bon sens marketing doit impérativement prévaloir. Et pour que celui-ci fonctionne et ne soit pas une simple évaluation au doigt mouillé, il doit s’appuyer sur des datas qui auront été parfaitement structurées. On pourra alors évaluer, appliquer du jus de cerveau comme on dit dans le jargon et ainsi faire parler ces fameuses datas.

Le bon sens a de l’avenir

De 2011 à 2016, la saga du Crédit Agricole autour du bon sens vécut son dernier épisode avec “le bon sens a de l’avenir”. A l'heure de l'ultrafragmentation des parcours clients en acquisition comme en fidélisation, il en a tellement, d’avenir, qu’il devrait et sera même omniprésent dans l’univers de la communication on et off. Sous peine de complètement déshumaniser les relations entre les marques et leurs clients, ce qui pourrait avoir pour finalité de ne plus comprendre ce qui justement fait la singularité du positionnement d’une marque et de son audience.