TousAntiCovid : la Cnil valide l'introduction de QR codes

TousAntiCovid : la Cnil valide l'introduction de QR codes

[TOUSANTICOVID] Les établissements recevant du public pourront recourir au dispositif via l'application pour garder une trace de celles et ceux qui ont été à proximité de personnes positives au Covid.

[Mise à jour du lundi 15 février 2021 à 18h49] Les établissements recevant du public pourront recourir au QR Code pour garder une trace des personnes ayant été à proximité de malades du Covid. La Cnil vient en effet de se prononcer favorablement concernant le projet de décret gouvernemental qui veut introduire un dispositif d'enregistrement des visites dans certains établissements comme les restaurants, salles de sport ou salles de spectacles. Une disposition qui conditionnerait la réouverture de ces lieux. Ainsi, si une personne ayant flashé le code se déclare malade via l'application TousAntiCovid, toutes les autres ayant flashé ledit code à peu près au même moment recevraient une alerte. "L'utilité, au stade actuel de la lutte contre l'épidémie, d'un dispositif complémentaire d'identification des contacts à risque de contamination est suffisamment démontrée", a estimé la Cnil. La Cnil accompagne toutefois sa validation de quelques conditions. L'utilisation de TousAntiCovid ne doit pas conditionner l'accès aux établissements publics. Le visiteur doit pouvoir laisser ses coordonnées sur papier, s'il le désire. La Cnil recommande également que le caractère obligatoire d'un dispositif d'enregistrement des visites soit limité aux seuls ERP présentant un risque élevé (port du masque impossible et autres mesures barrières difficiles à mettre en œuvre) et qu'il ne soit pas rendu obligatoire dans les lieux dont la fréquentation est susceptible de révéler des données sensibles (lieux de culte notamment).

Le cap des 2 million de vaccinés vient d'être franchi, selon les informations remontées par TousAntiCovid. Pour rappel, l'application indique désormais le nombre de Français vaccinés dans un encart dédié, selon des données communiquées par les agences régionales de santé. Cette statistique est actualisée tous les jours. Au total, l'application de contact tracing revendique désormais près de 13 millions de téléchargements, plus de 140 000 cas déclarés et 78 800 personnes qui ont été informées qu'elles avaient été en contact avec un patient testé positif. Le cap des 15 millions de téléchargements fixé par Cédric O est donc très proche. Rappelons qu'il est toujours possible d'accéder, au sein de l'application, à l'attestation de déplacement dérogatoire. L'utilisateur peut, en sélectionnant l'option "sauvegarder mes données" faire en sorte que l'application mémorise son nom, date et lieu de naissance, de même que son adresse. Ces informations sont préremplies à chaque fois qu'il sélectionnera l'option "nouvelle attestation". Les seuls éléments à rajouter sont l'horaire de sortie et le motif de déplacement. A noter que cette fonctionnalité de pré-remplissage est également disponible via l'outil de génération sur smartphone de l'attestation, accessible depuis votre navigateur web.

Exit StopCovid, bienvenue à TousAntiCovid. Un nouveau nom et une nouvelle vie, espère le gouvernement français, pour un dispositif qui avait séduit moins de 2,6 millions de Français. "TousAntiCovid est une version enrichie et interactive de la première application StopCovid qui permettait d'être alerté et d'alerter en cas de proximité avec une personne testée positive", explique le Ministère de la Santé sur son site. Rien ne change pour ceux qui avaient déjà téléchargé StopCovid, il suffit de procéder à une mise à jour. Les autres peuvent télécharger l'application sur l'AppStore et l'Android Store. Elle embarque quelques évolutions dont un onglet qui abrite des informations à jour sur la situation épidémiologique en France, un accès à DépistageCovid, la carte des centres de dépistages actualisée, avec des informations sur les temps d'attentes remontées par les utilisateurs et un accès à MesConseilsCovid, pour avoir des conseils personnalisés. Le gouvernement, qui s'est engagé à plus de transparence sur les chiffres d'utilisation de l'application, veut également mettre en place des facilités pour permettre aux utilisateurs concernés par le couvre-feu d'obtenir une attestation dérogatoire.

TousAntiCovid est un service qui s'inscrit dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire lié à l'épidémie du coronavirus et, plus particulièrement, de la stratégie de déconfinement que le gouvernement français met en place depuis le 11 mai. Il s'agit d'une application pour smartphone destinée à "limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission", selon les propos du secrétaire d'Etat au numérique Cédric O. L'application est disponible ici pour les possesseurs d'un smartphone Android et ici pour les détenteurs d'un iPhone. Il s'agit d'être en capacité de prévenir les personnes qui ont été en contact avec une personne testée positive, de façon à ce que ces personnes puissent être elles-mêmes testées et qu'elles se confinent le plus rapidement possible, si besoin, voire qu'elles soient prises en charge. On parle ici de contact tracing, soit la recherche de toutes les rencontres faites par une personne contaminée. Le projet, avalisé par la Cnil, a été voté par l'Assemblée nationale et le Sénat. L'application est disponible au téléchargement depuis le 2 juin 2020. Initialement nommée StopCovid, elle a profité d'un rebranding le 22 octobre et s'appelle désormais TousAntiCovid. Elle s'est enrichie, à cette occasion, de nouvelles fonctionnalités.

TousAntiCovid : comment télécharger l'application ?

L'application TousAntiCovid est disponible au sein de l'ensemble des stores d'application. Les utilisateurs Android peuvent cliquer ici pour la télécharger au sein de la boutique de Google, le Google Play Store. Ceux qui possèdent un iPhone peuvent cliquer ici pour la télécharger au sein de l'AppStore.

TousAntiCovid : comment fonctionne l'application ?

L'installation de l'application n'est pas obligatoire, elle doit se faire volontairement. "Lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée, et à une distance rapprochée, le téléphone portable de l'un enregistre les références de l'autre dans son historique. Si un cas positif se déclare, ceux qui auront été en contact avec cette personne sont prévenus de manière automatique", a expliqué Cédric O. L'application TousAntiCovid fonctionne grâce au bluetooth. Il ne s'agit donc pas de géolocaliser les personnes mais de retracer l'historique de leurs interactions sociales les jours précédents une contagion. "Ce n'est pas une application qui trace vos déplacements", a tenu à rassurer Cédric O. Et de préciser qu'il n'y aurait "aucune consultation extérieure ni transmission de données". "Un certain nombre de paramètres sont pris en compte sur l'ergonomie pour que l'application soit simple à utiliser et accessible aux personnes en situation de handicap", a tenu à rassurer Cédric O.

© TousAntiCovid

TousAntiCovid : attestation de déplacement dérogatoire

Rappelons qu'il est toujours possible d'accéder, au sein de l'application, à l'attestation de déplacement dérogatoire. L'utilisateur peut, en sélectionnant l'option "sauvegarder mes données" faire en sorte que l'application mémorise son nom, date et lieu de naissance, de même que son adresse. Ces informations sont préremplies à chaque fois qu'il sélectionnera l'option "nouvelle attestation". Les seuls éléments à rajouter sont la date et l'horaire de sortie, de même que le motif de déplacement. Tous les utilisateurs n'étant pas au courant de cette fonctionnalité, Cédric O a annoncé qu'elle serait mieux mise en avant au sein de l'application lors de la  prochaine mise à jour le 13 novembre. A noter que cette fonctionnalité est également disponible via l'outil de génération sur smartphone de l'attestation, accessible depuis votre navigateur web.

TousAntiCovid : combien de Français utilisent l'application ?

TousAntiCovid s'inscrit peu à peu dans les usages des Français. L'application de contact tracing compte désormais près de 12,6 millions de téléchargements et plus de 60 000 personnes ont pu être informées qu'elles avaient été en contact avec un patient testé positif. Le cap des 15 millions de téléchargements fixé par Cédric O est donc plus que jamais dans le viseur.

L'application StopCovid avait séduit moins de 2,6 millions de de Français sur iOS et Android la veille de son reboot, le 22 octobre, par le gouvernement français. Une performance forcément décevante alors que Cédric O avait assuré que l'application serait efficace dès lors qu'elle serait adoptée par au moins 10% de la population, soit 6 à 7 millions de Français. Cet écart entre les attentes et la réalité a donc conduit à de nombreux changements au sein de l'application. La nouvelle mouture, TousAntiCovid, devrait bénéficier d'une communication beaucoup plus forte. Le gouvernement a par ailleurs assuré qu'il serait beaucoup plus performant sur ses performances, communiquant régulièrement sur le nombre d'utilisateurs.

StopCovid : qu'en dit la Cnil ?

L'instance de défense de la vie privée des Français, la Cnil, a été saisie d'une demande d'avis par le secrétaire d'Etat chargé du numérique, Cédric O, quant à ce projet d'application StopCovid. Les membres du collège de la Cnil se sont prononcés le 24 avril dernier et ont estimé, que dans le contexte exceptionnel de gestion de crise, "le dispositif était conforme au Règlement général sur la protection des données (RGPD) si certaines conditions sont respectées".  La Cnil précise toutefois qu'il est indispensable que la non-utilisation de l'application n'ait pas de conséquences négatives, notamment en ce qui concerne l'accès aux tests et aux soins. L'installation de l'application ne doit pas non plus conditionner l'accès à certains services, comme les transports en commun. La CNIL souligne également que l'application ne peut être déployée que si son utilité est suffisamment avérée et qu'elle est intégrée dans une stratégie sanitaire globale. Elle insiste sur la nécessaire sécurité du dispositif et fait des préconisations techniques. La Cnil a annoncé, quelques jours après la sortie de StopCovid, qu'elle allait vérifier que ses recommandations en matière de recueil du consentement et d'information des personnes ont été suivies à la lettre au sein de StopCovid. Elle portera un œil attentif au respect des droits d'accès et d'opposition des personnes, tout comme aux dispositifs de sécurité mis en place pour protéger les flux de données. "Ces contrôles commenceront dès le mois de juin. Ils se poursuivront tout au long de la période d'utilisation des fichiers, jusqu'à la fin de leur mise en œuvre et la suppression des données qu'ils contiennent", explique la Cnil.