Repenser une meilleure expérience de mobilité pour vos employés et pour la planète

Une tribune de Dorian de Broqueville, Fondateur & CEO d'Izix

En France, les employés sont encore hyper dépendants de l’usage de leur voiture (plus de 70%), alors que nous estimons que plus de la moitié des déplacements sont effectués par habitude et non par nécessité. En résulte une pollution certaine, dont une grande partie liée uniquement à une recherche de stationnement :  1/5 des voitures sur la voirie sont en recherche d'une place pour se garer. Congestion, stress, coût économique & écologique, mauvaise gestion des espaces, …le constat est sans appel, l’expérience de mobilité doit être entièrement repensée par les entreprises pour améliorer ou diminuer les déplacements domicile-travail pour 30M d’actifs.

Premièrement, car la législation le demande : Plan mobilités (PDM), Plan Vélo, Réglementation LOM … les législations sont amenées à se durcir pour convaincre les entreprises de mieux adapter les déplacements de leurs salariés; ensuite car les investisseurs y sont sensible : le score ESG relatif aux pratiques environnementales, sociales et de gouvernance, inclut une meilleure mobilité, pan parfois trop souvent ignoré, et pourtant crucial dans l’équation de la réduction d’impact. Ensuite pour le collaborateur, la difficulté de stationner induit un stress important, un coût économique comme psychologique, qui nuit à la productivité : un automobiliste parisien perd en moyenne 138H par an dans les bouchons, et un employé jusqu’à 30 minutes par jour rien que pour le stationnement. Une situation trop souvent décriée, et dont le monde des affaires, investisseurs, bailleurs, décideurs, collaborateurs … peuvent pourtant s’emparer.

Smart mobilité, économie du partage & mobilités douces

Les experts sont unanimes, la sortie de l’autosolisme fait partie de la solution à court-terme. Et contrairement aux idées reçues, elle peut se faire sans trop de contraintes. Cela passera par une économie du partage : le covoiturage est amené à devenir de plus en plus central, et le réflexe peut être activé grâce au coup de pouce d’acteurs technologiques qui fleurissent un peu partout sur l’hexagone. En effet, la smart city et ceux qui contribuent à son développement n’y seront pas pour rien dans le déploiement d’un maillage technologique efficace qui permettra de monitorer, de prédire les déplacements, et de ré-attribuer les espaces. Le bâtiment intelligent, et les villes connectées permettront d’être mieux réceptifs aux alternatives disponibles. Et notamment aux mobilités douces.

Les mobilités douces sont la promesse de déplacements plus fluides, moins polluants et plus agréables : transports partagés, navettes, vélos, véhicules électriques, … elles font partie intégrante de nos modèles de déplacements de demain et subissent un boom (croissance de 35% en 2024 pour la voiture “branchée”, et des ventes records pour les vélos amenées à durer).

Les entreprises peuvent massivement participer au mouvement grâce à l’incitation économique (pass mobilité, crédits “pay as you use” suggestions d’alternatives…); à la démocratisation des accès de stationnements pour l’ensemble de leurs collaborateurs et visiteurs, mais aussi et surtout à l’adaptation de leurs infrastructures : car oui, le bâti reste également un problème de fond puisqu’il n’est plus adapté. Les parkings gigantesques centrés uniquement sur la voiture, et offrant des places nominatives sont d’un autre siècle. Ouvrir les accès privés/voirie; donner accès aux bornes de recharge, re-attribuer les espaces, et parier sur les bonnes solutions technologiques d’accompagnement sera tout l’enjeu de la transition pour diminuer coûts économiques et écologiques, et faire du sur-mesure en temps de flex office.

Les maîtres mots ces prochains mois doivent être la prédiction, l'optimisation et surtout la prévention, ce qui passe par une culture d’entreprise forte qui alerte et accompagne sur les sujets d’impact et donc de mobilités des collaborateurs, désireux eux aussi de changement.