Trop peu de clients font attention à cette nouvelle étiquette dans les supermarchés - elle promet pourtant de belles économies

Trop peu de clients font attention à cette nouvelle étiquette dans les supermarchés - elle promet pourtant de belles économies Le gouvernement veut obliger les supermarchés à mettre en place une nouvelle étiquette dans leur rayon. Elle permet aux clients d'être vigilants face à certaines marques.

Elles vont fleurir dans les rayons de nombreux supermarchés. Entre les promotions "un acheté, un offert", "-50%" et autre Nutriscore, une nouvelle signalétique sera bientôt accolée sur plusieurs produits vendus dans les grandes surfaces. Si certaines enseignes comme Carrefour l'utilisent déjà, l'étiquette est censée devenir obligatoire pour tous les distributeurs dès le mois de mars 2024.

Il s'agit d'un avertissement adressé aux consommateurs. L'objectif est multiple : plus de transparence envers ces derniers, mais aussi une meilleure préservation de leur pouvoir d'achat. En effet, alors que l'inflation semble reculer légèrement en France, passant de 5,2% en moyenne en 2022 à 4,9% en 2023, la hausse des prix de l'alimentaire, elle, ne montre pas de signes d'affaiblissement. En supermarché, les tarifs ont connu une hausse de 12% l'an dernier, après avoir déjà subi une augmentation de 7% en 2022, d'après l'Insee.

Comme si le phénomène d'inflation ne suffisait pas, les clients des supermarchés sont également parfois victimes d'une pratique commerciale qualifiée de "scandaleuse arnaque" par le ministre de l'Economie. Désormais notoire, cette technique baptisée "shrinkflation" est utilisée par quelques industriels. Elle consiste à faire monter ou maintenir le prix d'un produit tout en réduisant sa quantité. En clair, le client paye autant ou plus cher pour moins.

Par exemple, c'est le cas de la célèbre marque de chips Lay's, dont le sachet de 300 grammes est passé à 250 grammes alors qu'en parallèle le prix a bondi de 27%. Même chose du côté de la mayonnaise Amora, dont le prix a grimpé de 35% alors que le pot est passé de 470 grammes à 385 grammes. Certaines marques vendant des produits d'hygiène ou d'entretien utilisent également ce stratagème.

Si cette manœuvre n'est pas illégale aux yeux de la loi, , pour le bien des consommateurs, mieux vaut qu'elle soit clairement identifiable. Le groupe Carrefour a d'ores et déjà mis en place une nouvelle étiquette sur les articles des industriels pratiquant la shrinkflation. Sur cette vignette orange de 13 cm² est inscrit la phrase suivante : "Le produit a vu son grammage baisser et le tarif pratiquer par notre fournisseur augmenter. Nous nous engageons à renégocier ce tarif".

C'est ce même genre de signalétique que l'ensemble des enseignes de la grande distribution devront afficher dans leur rayon dès le mois de mars 2024 (il ne manque plus que la signature de l'arrêté). Le président du groupe Leclerc a récemment salué cette décision et a indiqué qu'une telle vignette sera bientôt mise en place sur les 120 références pratiquant la shrinkflation présente dans les magasins E.Leclerc. Il faut s'attendre à ce que des distributeurs comme Intermarché, Hyper U, Auchan, Lidl ou Franprix s'adaptent aussi à cette nouvelle obligation.