Le Correspondant informatique et libertés bientôt obligatoire Frédéric Connes (HSC) : "Le Cil évite de se retrouver en permanence avec une épée de Damoclès juridique"

Le Cil peut être perçu comme une contrainte. Frédéric Connes, du cabinet Hervé Schauer Consultants, a voulu montrer l'inverse. "A première vue, c'est une nouvelle fonction, en plus falcultative, elle engendrera donc des nouveaux coûts... Or, il y a un retour sur investissement intéressant"

frédéric connes du cabinet hervé schauer consultants.
Frédéric Connes du cabinet Hervé Schauer Consultants. © Journal du Net


"Nommer un Cil permet d'alléger certaines déclarations à la CNIL", rappelle Frédéric Connes. "Cela dispense de certaines obligations et entraîne donc un gain de temps". En outre, plus l'entreprise est grande, plus il y a de déclarations à faire à la CNIL.


"
Dormir tranquille" et signer de nouveaux contrats


A l'instar des autres démarches qualité, le Cil permet de "faire reposer l'activité sur des bases saines et de développer la culture de la conformité. Dans certain cas, "le Cil peut même remplacer un avocat ou assurer un conseil interne", observe Frédéric Connes.

Le Cil apporte un gain en termes d'image

Le consultant rappelle que dans de nombreux cas, le Cil a été nommé après que l'entreprise ait été dénoncée auprès de la CNIL. Ces dénonciations et contrôles ne sont d'ailleurs pas rares. "Véritable facteur de soulagement, le Cil permet de ne plus avoir cette épée de Damoclès au dessus de la tête", explique le consultant, qui pointe là un argument sérieux : les peines peuvent en effet être sévères et même relever du pénal.

Enfin, "le gain en termes d'image peut permettre de remporter plus facilement de nouveaux contrats", explique Frédéric Connes. C'est déjà notamment souvent le cas pour des entreprises affichant certains Iso (14 001 par exemple). Bref, pour le consultant, nommer un Cil est donc actuellement "une opportunité à saisir."