Les DSI français se dotent de schémas directeur Open Source La délicate question du reversement des sources à la communauté

Redistribution des sources : quels avantages ?


Chez Smile comme chez Alter Way, on s'interroge sur la question de la redistribution des sources dans le cas où la DSI s'est engagée dans le développements d'extensions à des logiciels Open Source existants. "L'implication juridique de redistribuer s'impose uniquement lorsque la société diffuse ou commercialise le logiciel qu'elle a modifié ou enrichi", pointe Patrice Bertrand chez Smile.


véronique torner est co-présidente d'alter way.
Véronique Torner est co-présidente d'Alter Way. © Alter Way
Mais même si ce n'est pas le cas, il peut être intéressant de reverser les sources qui auront été ajoutées à la communauté. Le retour d'expérience de la DSI de l'ENA en est-un bonne exemple. "Didier Georgieff a en effet décidé de reverser les développements qu'il réalise autour du progiciel Open Source OpenERP déployé par l'école", explique la co-présidente d'Alter Way. Derrière cette décision, la DSI entend ne pas assumer seule la maintenance de ses développements, mais de partager cette tâche avec la communauté.

Chez Smile, on vente également les bénéfices du versement du code source à la communauté. "Notamment dans le cas où le développement en question ne représente pas un avantage significatif, pourquoi ne pas aller dans ce sens ?", se demande le directeur de la SS2L. "Dans certains secteurs, des acteurs ont décidé de se regrouper pour mutualiser des développements autour d'un code Open Source", poursuit Patrice Bertrand. "C'est le cas de grands constructeurs automobiles qui ont lancé le projet Genevi pour mutualiser le développement d'un système d'information véhicule, couvrant téléphonie, GPS, services multimédia..."

Insdustrialiser le processus de reversement des codes sources

Pour accompagner les directions informatiques souhaitant s'engager dans cette voix, Alter Way a lancé un chantier visant à industrialiser le processus de redistribution pour le compte de ses clients. "Cette démarche implique en effet la mise en place de bonnes pratiques de développement et des règles de repackaging qui vont bien au-delà d'un projet de développement spécifique au sens strict", souligne la co-présidente d'Alter Way.  


Dans tous les cas de figure, il est recommandé d'étudier les clauses de la licence Open Source du logiciel. Certaines licences Open Source sont plus ou moins contraignantes en matière de redistribution des sources. "Pour l'intégration de code tiers, il est préférable d'avoir recours à la licence GPL", conseille notamment Patrice Bertrand chez Smile