La data... dans tous ses états !

Mise en valeur des apports de chaque grande étape d'évolution de la data : BI, Big, Data et IA. Avec la clé de leurs différents états de la matière : solide, liquide, gaz, plasma.

J’ai acquis, depuis très longtemps, la conviction que la data fait inexorablement partie du patrimoine de l’entreprise au même titre que ses autres patrimoines : humain, financier, mobilier ou immobilier. La data est devenue, à juste titre, une ressource clé de l’entreprise que l’on va chercher à valoriser.

Une matière (première) souvent sous exploitée, que l’on va chercher à collecter, à transformer, à agréger, à expliquer, à extrapoler ; bref à bonifier afin de maximiser l’utilisabilité, le partage et la rentabilité de celle-ci.

C’est donc à cette même matière que l’on va faire référence pour imager l’évolution de la data en se référant notamment aux différents états de ladite matière pour définir chacune des mutations.

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 La Solidité : les fondations du patrimoine !

Le premier état de la matière (généralement cité) est le "solide". Dans cette transposition, on partira donc du postulat que toutes les données contenues dans le système de gestion de l'entreprise sont les briques essentielles aux fondations de l’entreprise et de la représentativité de son activité.

Comme pour l’état Solide, qu'elles soient interprétées par leurs volumes, qui restent figés, ou par leur formes, qui restent définies, ces données sont et doivent rester immuables comme de la pierre. Ou plutôt comme la roche, qui mise à nue sur le front de la montagne, permet ainsi de refléter, via ses différentes inclinaisons et autres stries, une situation donnée (à une époque donnée).

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Souvent répliquées et historisées, ces données deviennent très vite la mémoire (que l’on espèrera vive) de l’entreprise : Ce patrimoine brut dont la valorisation reste assez compliquée et ne permettant pas d’exploiter pleinement le vrai potentiel de la donnée.

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 La Fluidification : la data s’infiltre dans les prises de décision

Cette deuxième étape nous permet de nous embarquer vers un premier océan de possibilités. En effet, en devenant "liquide", la donnée évolue tout en s'évertuant à garder son sens premier dans ce que l'on appellera son volume initial.

Toutefois, un changement important s’opère et interpelle par la modification de sa nouvelle forme vers ce liquide qui permet de fluidifier les perceptions. En s’immergeant dans cette nouvelle fluidité de l’ensemble ou en s’y diluant goutte après goutte, la data s’enrichit de nouveaux courants tantôt structurants tantôt explicatifs et sublime ainsi son patrimoine.

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Tout comme la matière qui se fluidifie, cette sublimation donne la capacité à cette nouvelle information de prendre la forme de son nouveau contenant en s’injectant au beau milieu du déluge d’informations d’un tableau de bord sous la peau d’un tout nouveau KPI, l’outil phare du pilotage de l’activité.

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La vaporisation : la data remet les gaz

Avec le big data, le temps et l’espace s'accélèrent… la donnée devient d'autant plus rapide qu'elle se vaporise dans l'immensité de sa nouvelle structuration : elle atteint donc son nouvel état, le « gazeux ».

C’est un état qui lui permet de s'affranchir à la fois de son volume et de sa forme pour mieux devenir un agitateur de nouvelles opportunités : ces mêmes opportunités mises en valeur par la data science dans ce nouvel eldorado qu’est l’IA dans la data.

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Ce big data, si notoirement mis en avant et tellement méconnu, partage pourtant ce paradigme avec l’IA dans ce même contexte. Mais l’univers n’est-il pas pleinement rempli de cette matière noire inconnue que nous nous évertuons à nommer pour essayer de mieux comprendre ce qu’elle essaye de nous dissimuler ?

Bref revenons-en à cette data, mi "hélium" qui fait s’envoler les idées (et tourner quelques têtes) et mi "néon" qui fait rougeoyer les opportunités (autant que briller les yeux)… Cette nouvelle aire permet à la data de pleinement exploiter son potentiel. Je dis bien potentiel car toutes les sources d’opportunités ne pourront et ne seront pas à transformer… car c’est le propre de toute innovation qui n’est pas encore un progrès !

Le prochain état ? Toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus vite ?

Plusieurs débats font rage dans la communauté scientifique afin de valider les autres états fondamentaux de la matière parmi de nombreux comportements exotiques qui se déploient en fonction des écosystèmes dans lesquels on la projette.

Et c’est toute la question : quelle sera notre futur écosystème ? Celui-là même où la data de demain devra encore une fois se transcender et valoriser toujours un peu plus son patrimoine et son potentiel.

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Pour aller plus loin, l’adéquation de la data et de la blockchain est indéniable et autant source de transparence que de traçabilité. La bonification de l’IoT par la data devient essentiel dans le monde de la 4G d’aujourd’hui et plus encore dans celui de la 5G de demain. Quant la place de la data dans l’IA, elle reste fondamentale car sans données, il n’y a ni modèle ni entraînement…

Ces adhérences nous montrent bien que même si le futur est, par nature, peuplé d’incertitudes (et aussi d’innovations), ces technologies ne demandent qu’à se transcender au contact de la data. Une transcendance qu'il est encore fort compliqué de mesurer, et encore plus d’en extrapoler le véritable progrès qui en résulterait.

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Le plasma : entre ionisation et autre phénomène quantique

En prenant la parole, ou le crayon (et surtout le clavier), il faut assumer ses hypothèses ou ses extrapolations. Faisons donc une hypothèse (quelque part sans prendre trop de risques) et partons sur le plasma comme l’état suivant de la matière. En corrélation de ce choix, il ne reste plus qu’à nous focaliser sur l’un des sujets les plus captivants du moment (mais qui reste aussi sensible à l’hiver scientifique que l’IA) : l’informatique quantique !

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Car si la data a déjà connu une véritable révolution grâce à la force du big data et la puissance de l’IA en permettant notamment de dégeler (on l’espère définitivement) l’IA dite faible… Il faut s’attendre à une surprenante révolution dès les premiers aboutissements de l’informatique quantique !

Son fonctionnement, basé sur les qubits, permettrait de franchir non pas une nouvelle marche de l’innovation, mais plutôt un nouvel escalier du progrès en nous attirant vers des capacités de calcul qui permettent de se demander si elles ne représentent pas la fameuse singularité qui ouvrirait la porte d’une IA forte…