Vers une supervision Agile

Complexe et source de coûts cachés, le maintien à jour du parc supervisé est un enjeu majeur au sein de l'équipe IT. C'est une condition obligatoire à la fiabilité, l'exhaustivité, et donc à la confiance accordée à la solution de supervision, et par extension, à l'équipe ou au service qui l'exploite.

Un périmètre de supervision à jour influe de manière bénéfique sur :

  • La détection des pannes,
  • Leur délai de résolution,
  • La disponibilité des applications et services, et donc sur la qualité de service perçue par les utilisateurs/clients.

Ce processus continu et indispensable a longtemps été exécuté de manière statique, à la façon d’un cycle en V : analyse du changement à apporter, mise en œuvre contrôlée, recette.

Cette approche, basée sur la gestion du risque et pilotée par l’équipe IT, n’est plus adaptée aux enjeux actuels, à leur complexité, et à la fréquence des changements associés.

Elle n’intègre pas non plus les spécificités et les besoins des nouveaux acteurs de l’équipe IT, dont les méthodes de travail sont nativement agiles (DevOps, SRE…).

La supervision de demain se doit d’être agile, tout en réduisant au maximum les coûts d’exploitation. Elle doit pour cela s’appuyer sur plusieurs leviers :

  1. Une architecture scalable. Superviser des applications basées sur des microservices et / ou des objets PaaS provisionnés à la volée plusieurs fois par jours implique que votre solution de supervision soit capable d’ingérer, de stocker et de restituer ces informations, avec un niveau de performance optimal. Elle doit aussi être capable de s’adapter à une croissance rapide du périmètre, sans action de maintenance coûteuse. Une architecture scalable, basée sur des technologies big data (comme les bases de données NoSQL), est particulièrement adaptée à ce type de solution, et apporte une réponse pérenne.
  2. Des fonctionnalités de traitement en masse. Lors du traitement de fortes volumétries, les modifications en masse s’avèrent souvent indispensables. Proposer des fonctionnalités UI et via un import CSV, destinées à réaliser des mises à jour sur de forts volumes, apporte un gain de temps significatif dans la création, la mise à jour et la normalisation (ex : nommage) de votre parc.
  3. Des API complètes. Une solution de supervision doit fournir les connecteurs ou API nécessaires à une intégration réussie avec les process et applications en place dans le SI. Qu’il s’agisse d’automatiser la mise à jour du parc depuis un orchestrateur, ou de restituer de manière dynamique des indicateurs agrégés au sein d’un tableau de bord unifié, des API standardisées (REST) et complètes seront la clé de voute d’une approche agile et automatisée de la supervision.

Ces fonctionnalités, en parallèle d’une conduite de changement vers une culture DevOps (déploiement / ajustement continu) des équipes IT, favoriseront l’automatisation de la supervision, et l’orienteront vers une mise en supervision pilotée par l’expérience client (superviser en priorité ce qui impacte directement cette expérience).