Diminution du nombre de fusions-acquisitions dans l'informatique

La baisse du nombre de fusions-acquisitions pour la seconde année consécutive renforce encore l'image d'un secteur en difficultés. Aux Etats-Unis, les opérations de rapprochement s'élèvent à 691 au 3e trimestre 2008, contre 822 l'année précédente.

Si le secteur des nouvelles technologies a jusqu'à présent été relativement épargné par la crise économique et financière mondiale, des analystes annoncent les premiers indices de la fin de cette heureuse parenthèse.

Pour le cabinet d'analystes 451 Group, les fusions et acquisitions dans le domaine des nouvelles technologies sont les premières touchées par la crise.

Aux Etats-Unis, le cabinet recense dans un rapport 691 fusions et acquisitions au troisième trimestre de cette année, et ce pour un montant global de 37 milliards de dollars. Et si l'on compare ce chiffre avec son équivalent l'an passé à la même période, force est de constater qu'une baisse tant en volume d'acquisitions que de sommes en jeu est à constater.

Un an plus tôt, 822 fusions ou acquisitions avaient été effectuées, et ce pour un montant de 58 milliards de dollars. Cette chute d'un tiers des opérations confirme une tendance qui existait depuis 2006, année où l'on constatait 1030 fusions ou acquisitions pour un montant de 102 milliards de dollars au troisième trimestre.

Les grosses opérations sont les plus touchées

Dans le détail, ce sont les grosses opérations qui ont été les plus touchées puisque cette année, 6 opérations de plus d'un milliard de dollars ont eu lieu, contre 11 l'an passé, et 22 en 2006.

Parmi les raisons évoquées pour comprendre ce ralentissement net, les analystes notent la raréfaction du crédit disponible auprès des institutions bancaires pour réaliser ces achats, surtout avec la disparitions de banques d'affaires telles que Merril Lynch et Lehman Brothers, dont on apprend qu'elles avaient dès juillet dernier demandé l'aide de la réserve fédérale des Etats-Unis, pour se sortir de la situation de crise.

Au final, on note que des entreprises comme Google ont acheté depuis le début de cette année 4 entreprises pour 14 l'an passé sur la même période, que Dell n'a fait qu'une acquisition et qu'IBM n'a racheté aucune entreprise cette année.

Une situation dont serait responsable le faible cours en bourse des actions de ces entreprises, cours qui empêche toute capitalisation en vue d'achats sur le marché des entreprises.