Après les serveurs, Le Bourget passe à la virtualisation applicative

Forte de son expérience dans la virtualisation serveur, la Communauté de communes de l'aéroport du Bourget s'attaque aux applications. A la clé : le passage de son parc informatique vers les clients légers.

La Communauté de communes de l'aéroport du Bourget regroupe trois communes, Le Bourget, Drancy et Duny, qui comptent dans leur globalité 100 000 habitants. D'un point de vue administratif, quelques 2500 fonctionnaires travaillent sur ce territoire, avec l'aide de 1 000 postes informatique. Côté infrastructure, une salle serveur abrite les machines qui hébergent des applications métiers, de la messagerie, et des serveurs de fichiers, et ce dans la ville du Bourget.

En 2008, la DSI de la Communauté de communes décide de virtualiser les serveurs, et ce dans un objectif de gain de place. L'idée est aussi de donner un rôle unique à chaque serveur virtuel, alors que cela n'était pas possible avec les serveurs physiques. Certains rôles sont également dédoublés, et les travaux de test deviennent plus simplement réalisables.

"J'ai cherché des solutions présentes sur le marché. A l'époque, Microsoft m'a expliqué que sa solution ne permettait pas de virtualiser 64 bits et du Linux. Nous avons donc choisi la solution VMware, avec l'hyperviseur ESX et VMware Virtual Center" explique David Larose, le DSI de la Communauté de communes de l'aéroport du Bourget.

Les 27 serveurs physiques sont donc virtualisés, et ce alors que les données sont hétérogènes. "Nous avons tout virtualisé, y compris la DMZ (ndlr. zone démilitarisée) et le serveur Exchange 2007, alors que Microsoft nous avait expliqué que cela ne marcherai pas. Nous avons désormais 70 serveurs virtuels" détaille le DSI.

Les bénéfices attendus sont au rendez-vous, et, autre conséquence inattendue celle là, la consommation électrique chute, du fait de la mise en place d'un blade center en lieu et place des serveurs précédents.

"Nous avions 1 000 postes de travail qui tournaient à 30% de leur capacité, et qui avaient 5 ans d'âge"

Fort de ce succès, la DSI entreprend un autre chantier de virtualisation : celui des systèmes d'exploitation et des applications.

"Nous avions 1 000 postes de travail qui tournaient à 30% de leur capacité en moyenne, et qui avaient 5 ans d'âge. Nous avons donc expliqué aux élus qu'il fallait adopter une solution plus économique que celle des postes clients lourds. Les bénéfices en termes de gestion de parc et la limitation des vols d'ordinateur nous a fait apparaître la solution des clients légers comme la plus convaincante" souligne David Larose.

Commence alors l'achat de terminaux Wyse, pour remplacer les 1000 postes actuels. L'assistance pour l'intégration est confiée à Dell, et 3 personnes des la Communauté de communes sont affectées à la mise en place de l'outil VMware View pour la virtualisation des applications.

"La formation n'est pas encore terminée, mais je tiens à ce qu'elle soit effectuée par mon personnel. J'aime avoir une équipe fonctionnelle et autonome sur une solution. Mes gars vont apprendre à créer une machine virtuelle, à la détruire, bref à gérer tout le cycle de vie. Cela devrait également permettre de faire des économies de maintenance" évoque David Larose.

100 postes légers devraient être déployés d'ici à la fin du mois d'octobre 2009, et 500 en décembre. "Nous avons commencé le déploiement par les ordinateurs du maire, et de la direction générale. Ils étaient craintifs au départ, mais ils ont vite été rassurés par le temps de réponse des applications. La performance est d'ailleurs parfois meilleure qu'avec l'ancien système" explique le DSI.

Prochaine étape du chantier virtualisation de la Communauté de communes de l'aéroport du Bourget, la mise en place d'un Plan de Reprise d'Activité. " Nous sommes devant le choix de deux solutions : soit nous installons un PRA avec un second site dans une des deux autres villes de la Communauté ; ou bien nous allons passer sur la solution vCloud, avec une sauvegarde virtualisée chez un prestataire. Cela permet de faire comme dans le premier cas de la réplication en temps réel. Mais pour l'heure, l'offre n'a pas encore de prestataires en Europe " conclut David Larose.