Pourquoi il ne faut pas créer sa start-up dans la Silicon Valley Compétition

La compétition est la principale difficulté à laquelle se heurtent les entrepreneurs –français ou non- dans la Silicon Valley. Ici, la concurrence est mondiale et les start-up se créent par dizaines. S'installer aux Etats-Unis, c'est accepter de devoir se confronter à cette rude bataille, alors que les conditions sont bien plus favorables en France, et de manière plus générale, en Europe.

D'abord parce que, de manière générale, les sociétés du numérique commencent par s'installer aux Etats-Unis, où le marché est plus mature, et ne se développent en Europe qu'après un certain laps de temps. Un entrepreneur qui se lance en France avec une bonne idée, sans concurrents, et qui acquiert des clients, pourrait avoir une mauvaise surprise en arrivant dans la Silicon Valley en y découvrant des concurrents déjà installés, avec plus de clients et de financements. Seule solution, dans ce cas : réussir à se différencier.

Risquer de perdre son réseau

Par ailleurs, "la complexité de l'Europe peut protéger les entrepreneurs français, car de nombreuses sociétés américaines ne posent pas dans leur roadmap l'objectif de s'y installer, mis à part en Grande-Bretagne", analyse Jean-David Chamboredon, président exécutif d'Isai Gestion.

Pour un entrepreneur français, partir dans la Silicon Valley, c'est aussi renoncer à certaines ressources. Son réseau, par exemple. "Les anciens de l'école sont importants, les ex-employeurs peuvent référencer... C'est un atout que l'on perd en partant aux Etats-Unis. D'autant que la plupart du temps, les noms des écoles d'ingénieurs françaises n'ont aucune résonnance là-bas", rappelle Jean-David Chamboredon.