Secteur automobile : résultats et perspectives des constructeurs Volkswagen, à contre-courant malgré la crise

En pleine crise financière mondiale, en pleine tempête sur le secteur automobile, l'action Volkswagen bat des records. Son cours a grimpé de plus de 120% depuis le début de l'année. Sa capitalisation boursière a même dépassé 90 milliards de dollars, détrônant ainsi Toyota et ses 80 milliards de dollars.

D'abord, les performances industrielles et commerciales du constructeur allemand sont bien au-dessus de ses concurrents. En septembre, les ventes européennes du groupe de Wolfsburg s'établissaient à 263 435, soit 1,4 % de hausse par rapport à l'année précédente et la meilleure performance du continent. Un résultat toutes marques confondues. Car le portefeuille du groupe fait des envieux. D'abord, Audi s'est imposé sur le marché du haut-de-gamme et ses ventes européennes s'envolent même de 18% en septembre. Ensuite, Skoda permet au groupe de se renforcer en l'Europe de l'Est. C'est Seat qui semble le plus souffrir du ralentissement : le constructeur espagnol, durement touché par l'effondrement de son marché domestique, vient d'annoncer la suppression de 750 emplois et une réduction de la production.

En dehors de l'Europe, le groupe est certes présent aux Etats-Unis, surtout grâce à Audi, dont la part de marché en volume atteint seulement 5%. Trop peu pour rivaliser avec un géant comme Toyota. C'est en Asie que se joue une partie de l'avenir du constructeur. En Chine tout particulièrement, où le groupe est le seul, avec GM, à voir ses ventes dépasser le million de véhicules par an.

La santé relativement bonne du groupe attise les convoitises de Porsche qui ambitionne de passer sa participation dans le capital du constructeur de 35% à plus de 50%. C'est probablement la principale raison de la hausse du cours de son action.

 Marques : Volkswagen, Audi, Seat, Skoda, Bentley, Bugatti, Lamborghini, Scania, Man.