Initialement, les soldes servaient pour les commerçants à écouler leurs invendus.
Mais depuis plusieurs années, le concept est devenu un rituel hypermédiatisé.
"C'est devenu un réflexe général. On n'achète plus à prix normal, on attend
les prix cassés", déplore ainsi Michel-Edouard Leclerc sur son blog. Selon
lui, 30 à 40% des ventes de textiles en France seraient effectuées lors des soldes.
Désormais, "les marques calculent leurs stocks pour avoir suffisamment
d'invendus pour les soldes", explique Sami Sboui, un expert de l'association
EuroMedTextile. Les commerçants se "réserveraient" ainsi entre 20% et 25% des
produits.
Si la marchandise vient à manquer, ils se réapprovisionnent au cours de la
période, assure l'expert. Parfois des articles sont même commandés spécialement
pour les soldes, ce qui est en principe interdit. Et la surenchère des remises
va de paire : on trouve des articles à -70% dès le premier jour !
Bref, les soldes sont aujourd'hui plus une opération commerciale qu'une vraie
stratégie de déstockage. D'ailleurs, il reste encore 15 à 20% d'invendus après
cette période.