Les secteurs porteurs d'ici 2050

Dans ses deux derniers rapports, la commission Attali, pointe les secteurs économiques à investir dans l'avenir. Tour d'horizon.

Selon les membres de la commission Attali, les choses sont assez simples. "Le renforcement de la croissance viendra de la capacité du pays à investir dans des secteurs porteurs." Mais qu'entend-t-il par secteur porteur ? C'est quand une gamme de produits, sur laquelle se détermine la compétitivité d'un pays, profite d'un taux de croissance mondial très élevé et qui a vocation à durer.

Parmi ces secteurs en forte croissance, le rapport Attali cite "le numérique, la santé, les chantiers navals, l'environnement, les services financiers, l'aéronautique, l'agroalimentaire, la distribution, le tourisme, les transports, les services éducatifs, la construction et les services à la personne." Et dans cette compétition mondiale dominée par l'innovation la France a, grâce à sa main d'œuvre très qualifiée et un soupçon d'avance technologique, de sérieux atouts à faire valoir.

La santé pèsera plus de 15% du PIB.

A commencer par le secteur de la santé. Il représente déjà 11% du PIB de la France et emploie 2 millions de personnes. Le rapport prédit que son chiffre d'affaires continuera de croître de plus en plus vite : "les progrès des techniques médicales qui s'annoncent, grâce aux biotechnologies, aux thérapies géniques, aux neurosciences et aux nanotechnologies, préfigurent des pratiques de plus en plus intensives en capital et de plus en plus individualisées."

L'allongement de l'espérance de vie devrait aussi accroître la demande de soins, au cours de la vie et en fin de vie. Et au final, selon le rapport, la demande de soins croîtra plus vite que le PIB pour atteindre en proportion le niveau actuel de la Suisse (15%) ou des Etats-Unis (20%) dès 2030.

 

La révolution des nanotechnologies

De la même manière, la commission estime que les nanotechnologies seront le moteur de la prochaine révolution industrielle. Elles présentent un potentiel de développements et d'applications considérable, notamment dans les domaines des biotechnologies, des matériaux et des technologies de l'information.

De la même manière, la commission estime que les nanotechnologies seront le moteur de la prochaine révolution industrielle. Elles présentent un potentiel de développements et d'applications considérable, notamment dans les domaines des biotechnologies, des matériaux et des technologies de l'information.

Toujours selon la commission, l'innovation présidera de toutes les manières à la croissance dont certains secteurs inattendus. Dans le BTP par exemple, avec les innovations concernant l'isolation, les consommations d'énergie, la production d'électricité à domicile. Dans les transports, elle vante les navires de croisière écologiques, les taxis automatiques et électriques. Pour l'alimentaire, ils relèvent la demande croissante d'une plus grande traçabilité Même dans le textile ils voient des gisements de croissance à l'instar de l'apparition des vêtements thermorégulateurs ou des tissus anti-eczémas.

 

Emplois non délocalisables

Les rapports de la commission fondent également beaucoup d'espoir sur les services à la personne. Pour elle, ils "créent des emplois non délocalisables et à forte valeur sociale ajoutée". Leur développement est donc de nature à contribuer de façon déterminante à la croissance du pays. La commission mise également beaucoup sur le tourisme. Personne ne conteste que la France dispose sur ce point d'atouts considérables, mais la commission demeure persuadée qu'ils ne sont pas assez exploités.

Les rapports de la commission fondent également beaucoup d'espoir sur les services à la personne. Pour elle, ils "créent des emplois non délocalisables et à forte valeur sociale ajoutée". Leur développement est donc de nature à contribuer de façon déterminante à la croissance du pays. La commission mise également beaucoup sur le tourisme. Personne ne conteste que la France dispose sur ce point d'atouts considérables, mais la commission demeure persuadée qu'ils ne sont pas assez exploités.

Un demi-point de croissance par an grâce au développement durable

La commission rejoint également les conclusions du Bipe sur le gisement de croissance verte. Avec le développement durable, la France pourrait gagner, en moyenne, un demi-point de croissance par an d'ici 2030. Rien que ça. Une performance qui serait le résultat de la croissance conjuguée de plusieurs activités vertes : les énergies renouvelables, la domotique, la réhabilitation des bâtiments, les transports ferroviaires entre autres. De quoi rester optimiste sur l'avenir de la France.*