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24/06/2005
Entreprises et salariés développent des compléments retraite
Le montant des primes de retraite ne va pas cesser de baisser à mesure que le temps passe. Aujourd'hui, le taux de remplacement estimé par les salariés, c'est-à-dire le montant de la retraite en pourcentage du dernier salaire perçu, est en moyenne de 63 % alors que le besoin exprimé atteint 84 % soit 21 points de plus. Les salariés, conscients que cette ressource est insuffisante à leur sortie du marché du travail, envisagent très tôt des solutions compensatoires. En quelque sorte une aubaine pour les entreprises qui peuvent également proposer des avantages sur ce plan pour fidéliser leurs employés.
Le constat est alarmant et pourtant bien connu. Le taux de remplacement devrait perdre six à dix points durant les vingt prochaines années. Selon le baromètre de l'épargne retraite réalisé en mai 2005 par Hewitt, JP Morgan, et Natexis interépargne, le montant de la prime de retraite d'un cadre atteint actuellement 58 % du montant de son dernier salaire. Un chiffre qui devrait chuter à 48 % vers 2025. Bien que la perte soit moins importante pour les cadres supérieurs que pour la catégorie des cadres moyens, seulement six points, le taux de remplacement devrait être de seulement 45 %. Face à cette situation, tous se mobilisent. Tout d'abord, au niveau des salariés, un quart des moins de 35 ans ont entamé une démarche pour optimiser leur retraite. Un chiffre trois fois moindre selon les estimations des entreprises. Selon le sondage, les salariés seraient prêts à un effort d'épargne supplémentaire de 7 à 8 % dans le cadre d'un plan d'entreprise bloqué jusqu'à la retraite alors que les entreprises estiment cet effort possible à seulement à 4,4 %.
Du côté des entreprises, la dynamique va dans le même sens. En effet quatre entreprises sur cinq pensent qu'il est de leur responsabilité de mettre en place des dispositifs de retraite pour leurs salariés. Et les deux tiers sont prêtes à financer ces compléments de retraite. Au premier plan, 79 % des entreprises avancent comme solution le PERCO, Plan d'épargne pour la retraite collectif, dont l'abondement est exonéré de charges sociales et déductible du bénéfice imposable. D'ores et déjà, il a été mis en place par 15 % des entreprises et envisagé par 70 %.
Les associations entre différentes solutions de retraite vont
bon train également, à l'instar du PERCO
et l'article
83, un plan collectif dédié à la retraite sur un contrat d'assurance vie.
Sans parler du CET, compte épargne temps. Plus d'une entreprise sur deux
a signé un accord à ce sujet, et dans la moitié des cas,
il serait envisagé de créer une passerelle entre CET et épargne
salariale ou retraite.
Tout ceci pour répondre aux attentes des salariés (87 %), répond-on du côté des entreprises, mais également pour attirer et fidéliser les talents en leur offrant quelques avantages (74 %). Néanmoins, si les solutions complémentaires d'épargne retraite sont souvent collectives, les trois quarts des salariés, eux, ont besoin d'un accompagnement individuel et personnalisé pour s'impliquer activement dans la démarche.
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