Journal du Net > Management >  Grégory Dumont (SBE)
CARRIERE
 
08/03/2006

Du commerce international à la sécurité informatique
"Il faut valoriser ses compétences et toujours négocier"

Responsable de la sécurité des systèmes d'information après un DESS Négociation du commerce international, Grégory Dumont est un autodidacte qui sait saisir les opportunités.
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Tout commence en 1996, lorsque Grégory Dumont effectue son stage de fin d'études chez SBE, une société française spécialisée dans les nouvelles technologies de la communication. Diplômé d'un DESS de Négociation du commerce international, il est aujourd'hui RSSI, responsable de la sécurité des systèmes d'information du groupe SBE. Il gère notamment des projets informatiques ou de réseau, en interne et pour des clients. Rencontre.

Quelles ont été les grandes étapes de votre parcours ? Qu'est-ce qui a guidé vos choix ?
Grégory Dumont. A la suite de mon stage chez SBE, je leur ai proposé un CSNE (service militaire en coopération). Ils ont tout de suite accepté et m'ont envoyé en Grande-Bretagne pour créer une nouvelle structure. Deux ans plus tard, la filiale comptait une quarantaine de personnes. Je suis ensuite rentré en France pour raisons personnelles et j'ai changé de fonction pour prendre les rênes du service communication et marketing. En 1999-2000, en pleine bulle Internet, j'ai géré la mise en place de l'intranet, l'extranet, le site Internet et la messagerie. En 2001, la forte progression de notre filiale en Grande-Bretagne - 90 personnes à l'époque - m'a fait retourner là-bas pour prendre en charge le service informatique local, puis la sécurité réseau et informatique du groupe.


Pour chaque poste, je me suis beaucoup documenté"

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans votre parcours et notamment sur votre poste de RSSI ? Comment vous êtes-vous adapté ?
Pour le poste de responsable de la sécurité des systèmes d'information, je n'ai eu qu'une brève formation : cinq jours sur Linux et les réseaux, en 1999. Comme je ne suis pas un technicien, pour chaque poste, je me suis beaucoup documenté. Dans le domaine de la sécurité informatique, il y a 30 % de technique et 70 % de méthode. Le gros du travail consiste à écrire des procédures ou chartes informatiques, et sensibiliser le personnel. Dans presque tous les projets, je suis accompagné d'un technicien. Je m'appuie également sur mon carnet d'adresses : amis d'enfance ou d'université qui travaillent aujourd'hui dans des domaines techniques et notamment l'informatique.

Comment expliquez-vous ce parcours ?
Je suis arrivé au bon moment. Quasiment tout était à faire. Je travaille dans une entreprise industrielle, qui a donc peu l'habitude de communiquer, ce qui explique au départ la création du poste en communication. Le reste est une question d'opportunités et de choix personnels. Je crois qu'il faut avoir un grand intérêt pour ce que l'on fait pour réussir, sans formation, là où l'on ne vous attend pas. J'ai su rebondir plusieurs fois en changeant de cadre et de responsabilité. C'est pourquoi je ne me suis pas lassé de travailler dans la même entreprise.


Il faut toujours négocier que ce soit avec un collègue ou un client"

Auriez-vous fait le même parcours en France ?
Je ne pense pas. En France, mon parcours passerait mal car les entreprises attachent beaucoup d'importance au diplôme et à l'école. En Grande-Bretagne, on privilégie davantage la compétence et l'expertise. Il faut également ajouter que toutes ces évolutions ont été négociées avec le directeur général actuel qui était directeur commercial à l'époque où je suis entré chez SBE. Cela facilite les choses.

Que vous apporte votre formation initiale aujourd'hui ?
Faire ses études en université ouvre énormément l'esprit, peut-être plus que les grandes écoles qui encadrent beaucoup leurs étudiants. Et puis la négociation interculturelle me sert quand je travaille avec des clients ou fournisseurs anglais.

Que changeriez-vous si vous deviez refaire votre parcours ?
Je ne changerais rien. Je suis bien là où je suis. Et un poste en commerce international en France ne me dit plus rien.

Que conseilleriez-vous à ceux qui souhaiteraient faire comme vous ?
Il faut bien choisir son entreprise. Dans une jeune entreprise, il y a de nombreuses opportunités car beaucoup de choses sont à construire. Une entreprise encore assez familiale dans l'esprit - comme SBE - facilite quant à elle la souplesse d'orientation de carrière. Il ne faut pas non plus avoir peur de prendre son sac à dos et partir à l'étranger trouver le poste que l'on souhaite. De retour en France, il faut valoriser ses compétences et toujours négocier que ce soit avec un collègue ou un client. Tout se négocie dans la vie des affaires.

Parcours

Depuis 2004 : Responsable de la sécurité des systèmes d'information, Europe
Depuis 2002 : Responsable IT & Communication, Grande-Bretagne
1999-2001 : Responsable Marketing & Communication, France
1996-1998 : CSNE en tant que chef de projet chez SBE, Grande-Bretagne
Formation : DESS Negociateur du commerce international (1996), Master LEA spécialité affaires internationales (1995)


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