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Une question de valeurs Marc Pagezy (Groupe Eurosearch) Le dossier complet

En janvier dernier, Le Journal du Management a interrogé en ligne 108 lecteurs afin de connaître leurs avis sur la gestion des ressources humaines. Le constat dressé par cette enquête est sans appel : la grande majorité des cadres estiment que la gestion des ressources dans leur entreprise est problématique. En tout, 67,4 % des managers considèrent que cette gestion est "passable" voire "médiocre". Ils ne sont que 12,4 % à la considérer, au contraire, "bonne" ou "excellente".

Ce mécontentement des cadres face à la gestion des ressources humaines n'est pas le résultat d'un dénigrement de la fonction. 42,2 % des cadres interrogés estiment que les ressources humaines représentent une fonction clef dans l'entreprise. S'y ajoutent 46,7 % qui considérent que les RH sont à proprement parler une fonction suppport, donc utile.

Le mécontentement des cadres n'apparaît pas, non plus, alimenté par un manque d'efficacité de la fonction RH. 60,4 % des managers jugent que les ressources humaines sont en prise avec la réalité de leur entreprise et savent s'y adapter.

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Le mécontentement face à la gestion RH s'explique plutôt sur le terrain personnel. La majorité des cadres attendent des ressources humaines un support pour leur propre gestion de carrière (59,1 %) et pour la formation (58,7 %). Les préoccupations davantage managériales arrivent au deuxième rang : 50,5 % des lecteurs interrogés attendent prioritairement des RH un support pour les aider à régler les problèmes dans leur équipe.

Ce rôle important des ressources humaines sur le plan individuel se confirme dans la vision des cadres sur l'utilité des RH pour leur propre carrière. Ils sont près de 54 % à considérer que les ressources représentent un allié indispensable pour la suite de leur carrière.

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Enfin, avec davantage de recul, les managers interrogés estiment que la fonction RH devra répondre à trois grands enjeux dans les années à venir. En tête de ces enjeux, avec 61,7 % des suffrages, se trouve la fidélisation de salariés de plus en plus volatils. Suivent la prise en compte du paramètre "qualité de vie" chez les salariés (60,2 %) et les besoins en formation (52,7 %). Trois enjeux qui font écho, on peut le penser, aux propres attentes des cadres.