Ces métiers d'avenir pour les cadres Privacy champions : une nouvelle filière pour les profils juridiques

Confier des données sur soi à son employeur ou à une marque dont on est client est une démarche rentrée dans les mœurs et qui donne pourtant lieu à nombre de déclarations auprès de la Cnil. Que dire dans ce cas des données déposées sur les sites de réseaux sociaux qui sont elles, à la disposition du grand public ? Pour Fabrice Lacombe, on tient là une filière d'avenir : "la libre circulation sur Internet des données privées va obligatoirement avoir pour conséquence la création de postes pour gérer ces informations au niveau des sites qui les recueillent. Mais je pense également qu'il y aura aussi des opportunités pour le BtoC."

En quoi consiste le métier ?

Stricto sensus, le privacy champion d'un site est chargé de vérifier en interne que les données collectées auprès des internautes ne font pas l'objet d'un mauvais usage. Elles ne doivent pas être utilisées à des fins publicitaires si l'internaute ne l'a pas autorisé, par exemple, et leur confidentialité doit être assurée s'il en a fait la demande. "Les réseaux sociaux mais aussi les sites de recrutement sont concernés par ces problèmes", explique le recruteur. Mais au-delà, la circulation croissante des données devrait générer des besoins au niveau des internautes eux-mêmes. "Il va exister une vraie filière au niveau de l'investigation pour le compte de particuliers. Surveiller les informations qui circulent sur soi et les faire supprimer le cas échéant est en effet une démarche qui prend beaucoup de temps."

Qui peut y prétendre ?

La dimension technique de ce métier est incontestable : en interne, il s'agit de pouvoir intervenir auprès des développeurs pour optimiser les outils de protection des données, et en externe, il s'agit de comprendre les ressorts de la circulation des informations sur Internet. Pour les postes internes à l'entreprise, maîtriser les enjeux du marketing et de la publicité en ligne est également essentiel. Mais pour Fabrice Lacombe, ce sont les profils juridiques qui ont le plus d'avenir dans cette branche : "la jurisprudence évolue très vite sur ces questions et le rôle premier du privacy champion est d'assurer une veille sur la législation." Une expérience dans un cabinet juridique spécialisé dans les technologies de l'information est ainsi un bon point de départ.

Où se former ?

 Des stages de formation continue : la formation Les nouveaux enjeux juridiques du Web 2.0 chez Benchmark Group (éditeur de JDN)

 Un mastère spécialisé sur un an en alternance : le MS Management et protection des données à caractère personnel de l'ISEP