Jeunes cadres : ils se plaisent mais n'hésiteront pas à partir Les jeunes plus impliqués que la moyenne

Les jeunes salariés, désengagés ? L'étude "génération donnant-donnant" menée par Euro RSCG auprès de plus de 2 500 salariés ayant entre 3 et 5 ans d'expérience professionnelle et des DRH, dépeint au contraire des travailleurs impliqués mais aux attentes bien définies. 

Des jeunes qui se plaisent au travail

"80 % des salariés interrogés se déclarent en veille permanente"

Après 3 ans d'expérience, le sentiment général qui ressort est que les jeunes sont bien dans leur travail. En effet, 85 % d'entre eux déclarent qu'ils sont satisfaits de l'ambiance de travail et 82 % trouvent leur travail intéressant. En revanche, seuls 65 % des salariés interrogés s'estiment satisfaits de leur responsable hiérarchique direct et 51 % seulement jugent bonne leur rémunération.  

Autre élément positif, ils occupent leur poste par choix pour 59% d'entre eux. Ils déclarent avoir choisi leur employeur et avoir été séduits par lui. Mais davantage (77 %) estiment être motivés car ils travaillent pour des produits ou services réputés et 71 % pour un employeur réputé.  

Un engagement accompagné d'une forte ambition salariale  

Contrairement à certaines idées reçues, les jeunes travailleurs sont partisans du "travailler plus pour gagner plus" à 57 % contre seulement 13 % sur l'ensemble des salariés. Il en ressort que l'ambition salariale est plus forte que le désir d'équilibre entre vie privée et vie professionnelle.  

Les 3-5 ans (d'expérience professionnelle) manifestent un engagement plus prononcé que le reste des travailleurs. Selon l'indice TRI*M qui évalue l'engagement des salariés, ces sont les 3-5 ans qui se révèlent les plus investis avec un indice de 49 contre 43 en moyenne. 

Mais ce niveau d'engagement reste précaire car il décline très vite. "Après trois ans passés dans l'entreprise, l'indice qui était très fort à l'arrivée dans cette nouvelle entreprise a déjà reculé de 25 %", selon l'enquête Euro RSCG. Il atteint son plus bas niveau après 2 à 3 ans pour remonter très légèrement et se stabiliser les années suivantes.  

L'idée de mobilité largement acceptée  

"85 % des 3-5 ans sont satisfaits de l'ambiance de travail"

Une grande majorité des jeunes (61%) présentent déjà plusieurs expériences professionnelles dans leur parcours. Et 52 % envisagent l'hypothèse de pouvoir quitter leur entreprise. Malgré un engagement important, l'idée de fidélité à son employeur ne fait plus légion. Un jeune salarié du secteur de la banque-assurance admet : "Si ça ne me convient pas je vais voir ailleurs, je ne suis marié avec aucune entreprise." Cette idée est tellement répandue que 80 % des personnes interrogées se déclarent en veille permanente. 

En revanche, ils ont parfaitement intégré "la guerre des talents" qui se déroule sur le marché du travail. Ils ont conscience qu'ils ont pris de la valeur. "Aujourd'hui, c'est eux qui ont besoin de nous, plus que nous besoin d'eux", souligne un jeune salarié de la distribution.