Jeunes cadres : ils se plaisent mais n'hésiteront pas à partir Un engagement mû par la volonté de progresser

"Progresser ou partir, nouvel impératif" 

La crainte la plus forte des salariés interrogés (33 %) est de voir leur carrière stagner. Ils sont également 29 % à redouter un blocage de leur rémunération. En revanche, ils ne sont que 17 % à craindre de perdre leur emploi. Ces chiffres montrent que le chômage de masse concerne moins cette génération et que les inquiétudes s'orientent davantage vers le risque d'être laissé pour compte. "Soit vous me faites évoluer vite, soit je m'en vais. On est sollicités par l'extérieur. On n'a pas peur de partir à la concurrence", explique un bac+2 dans le secteur du commerce.  

Des possibilités d'évolution insuffisantes

"49 % des 3-5 ans pensent que leur entreprise n'est pas attentive à ses salariés"

Parmi l'échantillon observé, 86 % se disent prêts à évoluer dans l'entreprise mais 64 % estiment qu'il n'y a pas suffisamment de possibilités d'évolution rapide. Et c'est la direction des ressources humaines qui est considérée comme première responsable, par 67 % des répondants. Conséquence de ce sentiment, les DRH sont délaissées au profit du supérieur hiérarchique direct pour aborder ces questions.

De nouveaux leviers d'engagement

Trois leviers d'engagement sont cités en priorité par les travailleurs interrogés : "des valeurs dans lesquelles je peux me reconnaître", "travailler dans une entreprise attentive à ses salariés" et "être dans une entreprise dont la réussite me donne confiance pour mon avenir." Ainsi, le "contrat de base" (rémunération, formation, ambiance de travail, collègues) ne réunit plus suffisamment d'éléments pour susciter un engagement important des jeunes salariés. 89 % des jeunes estiment que "les entreprises ont la responsabilité de proposer des carrières satisfaisantes à leurs collaborateurs", contre 67 % des jeunes salariés américains. En dépit d'une communication externe sur l'engagement responsable d'une entreprise, celle-ci semble avoir du mal à convaincre en interne puisque 49 % des 3-5 ans pensent que leur entreprise n'est pas attentive à ses salariés.