Initiative
 
19/09/2007

Quand CB Richard Ellis se transforme en fac

Trois jours intensifs de formation, c'est ce que propose à l'ensemble de ses salariés le numéro un mondial de l'immobilier d'entreprise. Toute une organisation... mais pour la DG, des résultats indiscutables.
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Virginie Aubert, DG de la holding CB Richard Ellis
Photo © CBRE

 

C'est la rentrée des classes, y compris chez CB Richard Ellis. Pour la deuxième année consécutive, la branche française du numéro un mondial de l'immobilier d'entreprise organise son université. Ou plutôt, se transforme en université. S'inscrivant dans la démarche formation du groupe, des modules spécifiques sont proposés à l'ensemble des collaborateurs. Les salles de réunion, les terrasses - "et peut-être un jour même les bureaux" - sont reconvertis pour faire du siège du groupe une véritable ruche. Des éléments visuels mis en place pour l'occasion achèvent de transformer les lieux. L'activité ne cessera pas pendant trois jours. Nous sommes le 6 septembre 2007.

 

"Les collaborateurs acquièrent de bons réflexes face aux situations quotidiennes."

Etant donnée sa très forte croissance depuis quelques années, le groupe a vu ses effectifs en France passer de 120 personnes en 2000 à 380 fin 2004 pour sans doute dépasser 700 fin 2007. "Lorsque l'on croît très vite, on perd le lien de proximité avec ses collègues, on ne connaît plus le métier de l'autre", explique Virginie Aubert, DG de la holding. "Nous avons donc demandé à la DRH, Corinne Cohen-Scali, comment favoriser l'intégration et faire tomber cette distance." L'une des réponses a fait mouche : une université qui, en une unité de temps et de lieu, rassemble tous les collaborateurs qui le souhaitent.

 

Les différentes sessions de formation sont proposées dans le cadre du DIF. Et libre aux collaborateurs qui le désirent de leur préférer, pendant l'année, des formations métier : IFRS pour les financiers, etc. La collaboratrice qui a bénéficié de sept mois de formation avec le Fongecif pour apprendre le métier de tapissier-décorateur ne dira pas le contraire… Car chez CB Richard Ellis, la formation, c'est "ultra-prioritaire". Ainsi, les 8.770 heures de formation en 2006 seront plus que renouvelées, puisque le budget formation a tout simplement été doublé en 2007.

 

Du développement personnel... qui sert à l'entreprise

 
Au cours d'une formation...
Photo © CBRE
 

Les douze modules proposés, d'une durée de 2h30 afin de permettre des mises en situation qui ne tenaient pas dans le format plus court de 2006, sont désormais tous orientés "développement personnel". Modèle Hermann, créativité, improvisation, prise de décision, construction de son réseau en interne, sophrologie, persuasion, mémoire, gestuelle, dépassement de soi… rien n'a été oublié.

 

Et Virginie Aubert se montre ravie du retour sur investissement de l'opération. "S'il est difficile d'en quantifier les retombées, il ne fait néanmoins aucun doute qu'il s'agisse d'une vraie réussite. Les collaborateurs apprennent à mieux décrypter l'autre et acquièrent de bons réflexes face aux situations quotidiennes. C'est pour eux source de développement personnel et d'une meilleure efficacité, ce dont, évidemment, l'entreprise profite également."

 

D'autres actions de marketing RH

CB Richard Ellis n'en est pas à son coup d'essai en matière de marketing RH. Membre fondateur du Printemps de la convivialité, le groupe a déjà plusieurs opérations à son actif. Pour la DG de la holding, ce qui compte, au-delà des actions mises en œuvre, c'est l'état d'esprit qui les gouverne. "Trois macarons Ladurée, ou une belle rose pour la Journée des Femmes, cela a peut-être un certain prix, mais à notre échelle ça ne coûte rien. Ce sont des attentions qui nous paraissent essentielles pour améliorer la qualité de vie au travail de chacun des collaborateurs. Plus largement, au quotidien, le simple fait d'être accessible, ça ne coûte rien. Nous essayons de faire vivre cet état d'esprit."

 

"Etre accessible, ça ne coûte rien."

Son expression la plus flagrante est certainement la "Journée Découverte Enfants", qui a vu débouler au siège le 27 juin dernier quelque 37 enfants de salariés âgés de 7 à 9 ans. "J'ai longtemps été gênée par la vision qu'ont les gens de l'entreprise, se souvient Virginie Aubert. Alors que pour moi, c'est un lieu où l'on peut grandir, apprendre, construire… Or on décide très tôt de sa carrière professionnelle. J'ai donc voulu permettre aux enfants de comprendre l'univers professionnel et les métiers qu'exercent leurs parents. Au cours de cette journée, ils ont pu découvrir nos outils de géomarketing pour visualiser leur maison, signer un fac-similé de contrat de travail, s'asseoir dans le fauteuil du patron ou encore appeler des 'clients' pour leur vendre des immeubles ! Autant de façon de matérialiser les différentes fonctions de l'entreprise."

 

Le tout avec l'implication de tous les directeurs. "On avait la possibilité de le faire, donc on l'a fait." On pourra toujours arguer qu'une telle mobilisation demande des moyens qui ne sont pas à la portée de toutes les entreprises. Certes. Encore fallait-il y penser.

 

En savoir plus le site de CB Richard Ellis et celui du Printemps de la convivialité

 


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