Les DSI face au défi de la migration vers le Cloud Déployer rapidement, et activer des plans de continuité d'activité presque temps réel

Si les questions de sécurité et les impacts organisationnels liés Cloud nécessitent a minima une réflexion poussée de la part des DSI - voire de reconsidérer la place de la fonction et du service informatique dans son ensemble -, les gains n'en restent pas moins certains.

"Le jour de la grande panne d'Amazon, notre intégrateur a eu le bon réflexe en créant une machine virtuelle sur le Cloud américain d'Amazon, puis en déplaçant les fichiers du Cloud européen de l'opérateur vers cette nouvelle machine virtuelle. L'accès aux applications a ainsi été rétabli en une heure", a expliqué Frédéric Charles de Lyonnaise des Eaux.

L'infrastructure de Virgin Stores à 85% dans le Cloud


"Le Cloud permet de déployer des serveurs en quelques heures. L'infrastructure de Virgin Stores inchangée depuis quasiment 10 ans, a trouvé une seconde jeunesse avec le Cloud. Aujourd'hui, 85% de l'infrastructure de l'entreprise a désormais basculé vers le Cloud", a indiqué Oren Nadjar, directeur technique de Virgin Stores.

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"Le Cloud revient cher pour les entreprises qui n'ont pas à gérer de fortes variations de pics de charge" (Marc Delafosse - DGME) © CCM Benchmark / Dominique Filippone

Une maturité toutefois loin d'être partagée par toutes les DSI, le poids de l'existant en termes d'applications métier pouvant varier sensiblement.

"Le saut de l'interne vers l'externe ne va pas se faire du jour au lendemain. Nous sommes sur un cycle de vie des applications de 7 à 10 ans. Nous estimons pouvoir redéployer la moitié du système d'information dans le Cloud d'ici une dizaine d'années, mais pas avant", note Frédéric Charles. "Nous allons devoir intégrer le Cloud comme une logique d'architecture qui va transformer l'informatique et la façon de le faire, en prolongement des démarches SOA déjà effectuées".

Flexibilité et disponibilité, points forts du Cloud


Si les DSI mettent globalement en avant les atouts du Cloud en termes de flexibilité et de disponibilité, le coût ne constitue cependant pas de façon systématique pour elles un argument massue. Tout semble en effet dépendre du niveau d'utilisation des ressources en mode Cloud.

"Le Cloud présente un véritable intérêt dans le cas où les entreprises sont confrontées à de fortes variations d'activité et pics de charge dans l'année. Si ce n'est pas le cas, elle vont payer cher ce type de ressources", prévient Marc Delafosse au sein de la DGME.