Theodore Michel Vrangos (I-Tracing) "I-Tracing rachète Apalia pour renforcer son pôle expertise et ingénierie cloud"

Ce mardi 5 septembre, l'entreprise de services en cybersécurité I-Tracing annonce le rachat d'Apalia, entreprise franco-suisse spécialisée dans l'ingénierie et les services managés des technologies cloud et container.

Théodore Michel Vrangos, président d'I-Tracing. © © Copyright Mohamed FOURALI

JDN. Avant d'aborder le rachat d'Apalia, pouvez-vous faire le point sur la situation d'I-Tracing ?

Théodore Michel Vrangos. Créée en 2005, I-Tracing couvre désormais l'ensemble des problématiques du secteur comme par exemple le phishing, la surveillance continue des logs d'une entreprise, le maintien en condition opérationnelle des systèmes de cybersécurité, le pentesting, et l'audit. Nous avons plus de 400 clients actifs dont 35 des 40 membres du Cac 40 parmi lesquels LVHM, Bouygues, Veolia, Vinci, la BNP, le Crédit Agricole. Nous avons un effectif actuel de 520 collaborateurs et nous sommes présents en France, au Canada à Montréal, à Hong Kong, au Royaume-Unis et désormais en Suisse grâce au rachat d'Apalia. Nous avons eu un taux de croissance de 30 % en 2022, et nous avons déjà embauché 160 personnes en 2023 sur un objectif de 200.

Pourquoi avoir racheté Apalia ?

Cette acquisition nous confère un double avantage. D'abord, cela va renforcer notre pôle expertise et ingénierie cloud. Les ingénieurs d'Apalia vont nous apporter un réel savoir-faire en termes d'ingénierie d'infrastructure cloud que ce soit avec kubernetes ou docker, par exemple. Ensuite, cela nous apporte une présence en Suisse à travers les bureaux d'Apalia Suisse qui seront renommés I-Tracing Suisse. Nous réalisons une acquisition à 100%, ce qui augmente nos effectifs d'une vingtaine de collaborateurs. Le cloud est devenu incontournable pour les entreprises. Étant une entreprise de services en cybersécurité, nous devons développer au maximum nos connaissances en termes d'infrastructure cloud pour pouvoir sécuriser au mieux le cloud de nos clients. La cybersécurité doit couvrir l'ensemble de l'infrastructure de l'IT de l'entreprise. Enfin, ce rachat nous apporte aussi de nouveaux clients car nous allons récupérer ceux d'Apalia comme Salomon, Givaudan et les Transports Publics Genevois, pour ne citer qu'eux.

Combien a coûté cette acquisition ?

C'est une information que nous gardons confidentielle, néanmoins je peux vous dire qu'une partie de la transaction s'est faite en actions et une partie en argent. L'équipe manageuse d'Apalia est devenue actionnaire de I-Tracing.

Quelle est la prochaine étape pour I-Tracing ?

Nous allons donc intégrer les équipes d'Apalia, et pour ce faire nous allons créer un pôle Rhône-Alpes-Savoie entre notre site de Lyon et le site d'Annecy d'Apalia. Nous allons développer notre solution IAM en Suisse, car il y a une grande demande de la part des entreprises locales. Nous y avons aussi lancé une vague de recrutement car pour pouvoir travailler dans le secteur de la cybersécurité en Suisse, il faut être présent physiquement dans le pays et aussi avoir au sein de ses équipes des ressortissants helvètes. Nous allons développer nos activités en Suisse Romande puis quand cela sera fait, nous irons conquérir de nouveaux marchés en Suisse allemande.

Nous souhaiterions aussi nous développer en Allemagne, via une autre acquisition. Il faut comprendre que quand nous parlons de pays, nous parlons aussi d'expertises. Par exemple, outre-Rhin, les expertises sont très fortes en termes d'audit et de sécurité industrielle. Et l'ouverture de bureaux en Allemagne nous permettrait d'avoir accès au cœur industriel de l'Europe. Nous souhaiterions aussi développer une implantation en Espagne.