William Wang (Aliexpress) "La France est le marché européen qui a connu la plus forte croissance chez Aliexpress en 2020"

Le general manager d'Aliexpress précise les ambitions et la stratégie de la plateforme sur le marché français pour les mois à venir.

JDN. Comment se porte l'activité d'Aliexpress depuis l'année dernière ?

William Wang, general manager d’Aliexpress France, Italie et Espagne. © Aliexpress

William Wang. En termes d'utilisateurs et de transactions, l'activité a été très intense l'année dernière. Ce n'était pas une bonne chose de devoir rester chez soi mais dans la réalité, le business e-commerce a tiré profit de la situation mondiale. Sur le marché européen, nous avons dû gérer la logistique avec nos partenaires locaux, c'est la raison pour laquelle nous avons eu un fort niveau de croissance. C'était un challenge pour nous mais nous avons réussi notre pari. 

Aliexpress est arrivé sur le marché français en 2018, comment comptez-vous rattraper votre retard ? 

Le marché français a connu la plus forte croissance chez Aliexpress en 2020 au niveau européen. Nous sommes très heureux d'avoir fait le choix de démarrer notre positionnement local en France après l'Espagne. Nous avons désormais l'ambition d'implanter des bureaux en France avec une équipe composée de salariés locaux. Nous voulons être un acteur local sur l'e-commerce français. Pour cela, nous devons être au contact des consommateurs et des acteurs du marché pour connaître leurs attentes et avancer ensemble.

Quels sont vos projets pour augmenter le nombre de marchands français sur la marketplace Aliexpress ? 

Nous comptons plus de 1000 marchands français sur notre plateforme aujourd'hui mais nous souhaitons en accueillir davantage. Nous sommes encore nouveaux ici et nous avançons avec des partenaires techniques pour perfectionner notre site et ainsi pouvoir plus facilement recruter des marchands. Notre but est de disposer de tous les éléments clés pour proposer un écosystème de marketplace performant aux marchands français.  

Comment comptez-vous exporter le live shopping en Europe et en France ?

Le live shopping est une méga tendance. En Chine, si l'on ne fait pas de live shopping, on ne fait pas d'e-commerce. C'est devenu un prérequis pour mener son business mais je ne crois pas que l'on puisse copier une tendance qui se déroule quelque part, dans un autre endroit. Nous remarquons un succès précoce du live shopping sur le marché français et c'est très intéressant parce que nous essayons justement de tester le live shopping sur nos différents marchés. La France est le seul marché où nous observons un buzz autour du live shopping. 

Mais ce n'est pas si étonnant car la France est très en avance en ce qui concerne le business retail avec des acteurs historiques tels que Carrefour ou Auchan. C'est la raison pour laquelle le marché français est attentif aux nouvelles tendances retail et e-commerce, d'où le live shopping. Chez Aliexpress, nous souhaitons adapter le marché local à la transformation digitale des vendeurs et marques locaux, et c'est un objectif à long terme. 

Quels sont les projets digitaux d'Aliexpress pour les mois à venir ?

Il y a plusieurs éléments à prendre en compte. D'un point de vue consommateurs, Aliexpress est un des partenaires majeurs des Jeux olympiques de Tokyo à venir et nous travaillons à la promotion de cet événement sur nos différents marchés en variant les supports média. D'un point de vue vendeurs, nous incitons les entreprises chinoises à vendre leurs produits en France tout en proposant une bonne qualité de service et logistique pour nos consommateurs locaux. Bien sûr, nous allons continuer à implémenter l'activité des vendeurs Français sur notre plateforme.

Nous voulons aussi nous adresser aux jeunes consommateurs qui suivent beaucoup d'influenceurs et sont très actifs sur les réseaux sociaux. Nous pensons qu'il y a des opportunités à saisir pour capter ce public. D'une manière générale, si nous voyons une appétence de la part des consommateurs, nous devons y répondre, que ce soit à travers des pop up store ou des magasins physiques comme en Espagne. Il n'y a pas de limite pour le commerce.