Les (nouveaux) géants du gaming mobile Supercell ambitionne de devenir la première plateforme de gaming mobile au monde

Lancé en 2010 par le finlandais Ilkka Paananen, Supercell a mis un peu plus d'un an pour sortir ses deux jeux, "Clash of Clans" (lire l'article, Clash of Clans : Un WoW au pays des Playmobil, du 28/03/2013) et "Hay Day". Et c'est peu dire que l'éditeur venu du froid a, depuis, affolé les thermomètres du marché du gaming avec ces deux succès qui lui ont permis de séduire près de 8,5 millions d'utilisateurs actifs quotidien. Un carton d'audience que l'éditeur a réussi à monétiser rapidement, affichant un résultat net de 29,9 millions d'euros en 2012. Et les investisseurs, alléchés par les perspectives de croissance, ont très rapidement embrayé, permettant à Supercell de lever 130 millions de dollars en avril 2013 auprès d'Institutional Venture Partners, Atomico et Index Ventures contre 17% de son capital, dans le cadre d'une opération qui le valorisait 770 millions de dollars. Surfant sur la démocratisation du mobile et l'engouement jamais démenti pour les jeux de casual gaming, le Finlandais a poussé plus loin une croissance qui lui a vite valu tous les superlatifs : "pépite mondiale du gaming", "surdoué" et autres.

clash of clans va s'attaquer à l'asie
Clash of Clans va s'attaquer à l'Asie © Clash of Clans

2,4 millions de dollars de chiffre d'affaires chaque jour

"Supercell aspire aujourd'hui à devenir le spécialiste mondial du tablette midcore gaming", explique Julien Codorniou, directeur EMEA de la plateforme Facebook. Supercell a ainsi réalisé un chiffre d'affaires de 179 millions de dollars au 1er trimestre 2013, pour un résultat net de 106 millions de dollars. Son business model, qui repose principalement sur de l'achat in-app, lui a ainsi permis de dégager près de 2,4 millions de dollars chaque jour au cours du mois d'avril. "Rovio compte beaucoup plus d'utilisateurs sur Angry Birds mais est très loin de monétiser cette audience autant qu'un Clash of Clans", compare Julien Codorniou. 

Une valorisation multipliée par 4 en 6 mois

Sans surprise, Supercell a attiré la convoitise d'autres géants du secteur. Le géant japonais des télécom, Softbank et sa filiale spécialisée dans le jeu mobile, GungHo, ont ainsi déboursé pas moins d'1,53 milliard de dollars pour prendre le contrôle de 51% de Supercell... qui est désormais valorisé 3 milliard de dollars. Soit quatre fois plus que sa valorisation lors de la levée de fonds réalisée 6 mois plus tôt. "Surtout, Supercell acquiert d'emblée une force de frappe en Asie, marché sur lequel la société était peu voire pas présente", analyse Julien Codorniou.