Plainte au pénal contre une antenne-relais Bouygues Telecom

Une famille domiciliée à Chevreuse dans les Yvelines (78) a porté plainte au pénal pour "administration de substance nuisible" contre l'opérateur de téléphonie mobile Bouygues Telecom, selon une information du site Internet du "Nouvel Observateur", confirmée par l'AFP auprès de la gendarmerie.

Selon les parents à l'origine de la plainte déposée le 17 septembre au parquet de Versailles, l'antenne-relais installée par Bouygues Telecom dans le quartier du Rhodon serait à l'origine des troubles de santé de leurs filles dont l'une souffre de troubles cardiaques. Les plaignants se fondent sur des certificats médicaux datés de 2006 et de 2007. Sur l'un de ces certificats, auxquels fait référence le "Nouvel Observateur", il est indiqué que les troubles cardiaques présentés par la jeune fille "sont susceptibles d'être en rapport avec la promiscuité d'une antenne de téléphonie mobile". La famille voudrait que Bouygues Telecom déplace son antenne relais à trois cent mètres de son habitation.

Contactée par la rédaction du magazine, la responsable des relations extérieures de Bouygues Telecom, Florence Curvale, rappelle que "les antennes-relais ne sont pas dangereuses pour la santé des riverains. Aucune des 200 études menées à ce jour ne démontre un danger du téléphone mobile pour la santé". Et de préciser que "dans un souci de transparence, Bouygues Telecom a fait mesurer, par un bureau de contrôle indépendant certifié COFRAC, le champ électromagnétique ambiant à proximité de l'antenne-relais implantée dans le quartier du Rhodon. Les résultats obtenus sont très faibles: 0,31 V/m".

Le lendemain du dépôt de la plainte, le 18 septembre, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a plaidé, depuis Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), en faveur un regroupement des opérateurs de téléphonie mobile autour d'antennes-relais communes, même si selon elle aucune étude ne prouve de lien entre antennes relais et pathologie.