Conseiller en assurance : comment concilier humain et digital en privilégiant une approche "phygitale" ?

Le métier de conseiller en assurance est profondément tourné vers l’humain et évolue à vitesse grand V, poussé à la fois par la transformation digitale et les changements réglementaires constants.

La relation client est au cœur du métier, alliant proximité, devoir de conseil et accompagnement sur le long terme. Outre cette connaissance fine du client, le conseiller doit également maîtriser la réglementation inhérente à son activité. Celle-ci a renforcé mais a aussi contribué, depuis quelques années, à la professionnalisation du métier. A ce propos, les réglementations MIFIDII (en vigueur depuis le 3 janvier dernier) et la directive sur la distribution d’assurance (DDA) ont notamment pour objectif de renforcer l’information ainsi que la transparence à l’égard du niveau de rémunération et des frais relatifs aux différents supports financiers.

Dans un contexte réglementaire en perpétuel mouvement, le conseiller, tout au long de sa carrière, doit être en mesure de partager avec ses clients la bonne information, au bon moment, le tout en parfaite adéquation avec leurs profils et leurs attentes. C’est ici que la transformation digitale intervient et prend toute sa valeur.

Si le digital vient bouleverser le quotidien de tout un chacun, il amène aussi son lot de progrès et d’innovations, facilitant ainsi les démarches et l’information. En effet, quel que soit leur âge ou leur profession, les assurés sont de plus en plus connectés et de fait informés. Les fintech et assurtech viennent également renforcer cela : les comparateurs et autres applications mobiles d’agrégation de comptes simplifient la vision globale du patrimoine et permettent aux assurés de devenir acteurs de leur épargne, tout en rendant le secteur financier accessible et compréhensible. C’est un atout majeur pour le conseiller en assurance qui, loin de perdre son rôle de conseil, apporte à ses clients tout l’éclairage et solutions idoines, là où une application mobile ne fournit qu’une information parfois brute.

Dès lors, le numérique vient renforcer les acquis du conseiller. Il lui simplifie les démarches et lui donne même un avantage concurrentiel indéniable, à condition de ne pas perdre l’essence de son métier : le relationnel et le conseil. C’est là que la notion de "phygital" prend tout son sens. Le phygital permet justement de concilier ces composantes clés avec les atouts intrinsèques du numérique, ce en redynamisant la relation virtuelle / physique. La mise à disposition d’outils de travail facilitant le quotidien, alliée aux évolutions des pratiques, telles que la dématérialisation croissante des documents et des processus ou bien le développement de la signature électronique, soutenue par une formation continue desdits conseillers, contribuent à cette imprégnation phygitale. Ceux qui se sont déjà saisis de cette opportunité ont pu en mesurer les bénéfices, car le numérique les allège de tâches plus administratives sans réelle valeur ajoutée, leur permettant de se concentrer sur leur cœur de métier i.e. la relation client.

Le digital ne remplace donc pas la relation humaine, il vient en complémentarité. 
De même, la prise en compte du digital comme nouveau canal de distribution complémentaire est essentielle dans la stratégie commerciale des conseillers en assurance. Enfin, la numérisation croissante du métier offre de nouvelles perspectives. En effet, ce métier a depuis toujours attiré des profils variés et la forte imprégnation du numérique renforce cet attrait. Vocation ou bien reconversion professionnelle, les conseillers en assurance sont issus de parcours divers qui démontrent l’attrait renouvelé de ce métier aux débouchés multiples : sportifs de haut niveau, indépendants ou quadras en reconversion. Leur point commun est de partager un grand sens de la responsabilité, qu’ils mettent au service de leurs clients en demande croissante d’accompagnement personnalisé. De même, si le métier a longtemps été l’apanage masculin, aujourd’hui, la parité est de mise. In fine, ce métier est ancré dans son temps et dans ses transformations, et il s’accorde bien avec les aspirations des nouvelles générations, qui recherchent un meilleur équilibre entre leur vie personnelle et  professionnelle. Le tout loin de l’image surannée du conseiller qui sillonne les routes avec son attaché-case rempli de contrats papier !