Les assureurs-vie, prochaines victimes de la crise Les compagnies américaines sur la sellette

le siège social de prudential.
Le siège social de Prudential. © Prudential

Les assureurs-vie américains sont en difficultés. Si AIG, dont l'assurance-vie est une activité importante, a déjà été sauvé par l'Etat fédéral, d'autres se voient dans l'obligation de quémander de l'aide.  Allstate, Ameriprise, Hartford Financial, Lincoln National, Principal Financial et Prudential ont reçu le 15 mai 2009 l'accord de l'administration pour avoir accès au plan de recapitalisation des banques (Capital Purchase Program, CPP). Une demande formulée dès avant la mi-novembre 2008, assure un porte-parole de l'administration Obama.

Si les sommes qui seront consacrées à chacun n'ont pas encore été précisées par le Trésor US, elles s'annoncent conséquentes. Hartford a fait savoir que l'accord des autorités portait sur une recapitalisation de 3,4 milliards de dollars. Une paille, certes, face aux 170 milliards reçus par AIG, mais qui sait de quoi l'avenir sera fait.

Si le premier assureur-vie du pays, Metlife, a été jugé suffisamment capitalisé par l'Etat américain, il n'en a pas moins annoncé une perte de 574 millions de dollars au premier trimestre. Et d'autres assureurs ont eux tenté vainement de faire partie du plan de recapitalisation. Ainsi de Genworth Financial, qui était prêt à s'emparer d'une banque du Minnesota pour pouvoir disposer du statut de holding bancaire et être ainsi éligible. Las, le Trésor a dit non et le cours du groupe s'est effondré de près de 18% en une séance.