Avec Hipark, BNP Paribas se lance dans l'hôtellerie Un schéma de financement éprouvé

intérêt pour les acheteurs : la défiscalisation.
Intérêt pour les acheteurs : la défiscalisation. © SdP

Pour développer ses résidences hôtelières, BNP Paribas a repris le même schéma économique que pour les résidences étudiantes. La banque privée propose à ses clients en mal de placements d'investir dans des appartements situés dans des résidences services. L'intérêt pour eux réside dans la défiscalisation. En effet, la loi Bouvard accorde sur l'achat de ce genre de biens neufs une réduction d'impôt. "Elle leur permet de déduire jusqu'à 18% HT de leurs investissements sur leurs impôts pendant 9 ans et surtout de récupérer la TVA dans la limite de 300 000 euros", explique Marc Fischer. Avec un emprunt, ces investissements peuvent quasiment s'autofinancer à 100%. En effet, l'emprunt est remboursé par le versement de loyers par l'exploitant du bien, c'est-à-dire Hipark, c'est-à-dire la BNP... Et ce que l'appartement soit effectivement loué ou non par Hipark.

Avec ce genre de montage, BNP Paribas gagne sur tous les tableaux. Premier tableau, la banque. Elle place un produit auprès de ses clients. "Les investisseurs achètent un rendement" assure Marc Fischer. Et sur le papier, il est très attrayant, autour de 4% par an. Deuxième intérêt, il permet d'offrir une activité supplémentaire à sa filiale immobilière. En effet, BNP Paribas Real Estate contrôle de bout en bout le business. Elle est promoteur, développeur et exploitant de toutes les résidences hôtelières. BNP choisit une emprise foncière, fait construire, vend les appartements et les exploitent sous la marque Hipark. Un risque en moins pour l'investisseur, mais des bénéfices en plus pour BNP. Car dans toutes ces affaires, la banque de la rue d'Antin n'investit pas un seul euro.