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Gérard Collomb
Comme Bertrand Delanoë, Gérard Collomb a construit sa carrière politique au niveau municipal, à Lyon. Conseiller municipal depuis 1977, sénateur depuis 1999 et élu maire de la ville en 2001, le socialiste a été facilement reconduit dans ses fonctions, en mars 2008, face à Dominique Perben. Vainqueur dès le premier tour avec 51,5 % des voix, il s'affirme aujourd'hui comme un poids lourd du Parti socialiste, si bien qu'il incarne souvent le terme (peu valorisant) de "baron local". Et ce même si les choses ne sont pas toujours facile dans la capitale des Gaules où par exemple le projet d'un nouveau stade, "l'OL Land", rencontre bien des oppositions.
En 2008, Gérard Collomb a créé avec Jean-Noël Guérini, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, "La Ligne claire", un groupe d'élus locaux censé peser sur le congrès de Reims. Après avoir donné officiellement leur soutien à Pierre Moscovici, voulant à tout prix "que le premier secrétaire qui succédera à François Hollande ne soit pas le prochain candidat PS à l'élection présidentielle", ils ont finalement fait volte face pour Ségolène Royal.
Depuis, Gérard Collomb entretient des relations ambigües avec la direction de Martine Aubry. Des bisbilles entre le maire de Lyon et la Première secrétaire ont notamment eu lieu lors du "parachutage" de Vincent Peillon dans la région Sud-Est pour les européennes de 2009. Aux régionales l'année suivante, il sera l'un des seuls ténors socialistes à soutenir Georges Frêche, exclu du PS pour sa phrase sur la "tronche pas très catholique" de Laurent Fabius.
A l'approche des primaires, Gérard Collomb soutient la candidature de Dominique Strauss-Kahn et pourrait lui-même être candidat si l'actuel directeur du FMI décidait de ne pas se lancer.
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