Réussir une séance de brainstorming Tirer le meilleur parti des idées émises

Une réunion d'où sortirait une kyrielle d'idées pas toujours réalistes ni compréhensibles du quidam ne serait en rien un brainstorming constructif. Pour qu'il se traduise par des actions concrètes, il doit s'achever par une troisième phase dite de "créativité d'anticipation".

Confronter les idées à la réalité

"Des fiches synthétiques doivent expliquer en quoi une idée est bonne et ce qu'il y a à faire pour la rendre possible"

Lors de cette étape, les participants sont invités à projeter leur idée comme si elle devenait réalité. Quelles sont les forces et les faiblesses qui apparaissent ? Quelles résistances au changement seraient susceptibles d'apparaître ? Quelles compétences additionnelles faudrait-il acquérir ? "Lors de cette phase, qui relève toujours de la créativité, on récupère les critères de sélection que l'on avait mis de côté au début et on soupèse chaque idée les unes par rapport aux autres", précise Isabelle Jacob. C'est à ce moment que la pensée critique des participants doit être sollicitée, afin non pas de s'opposer à l'idée mais d'examiner ce qu'elle comporte comme points positifs et comme points négatifs.

Assurer un suivi

Une fois que l'on a sélectionné les idées que l'on souhaite conserver, on peut rédiger des fiches synthétiques à destination des décisionnaires qui n'ont pas assisté à la réunion. "Ces fiches doivent expliquer en quoi l'idée est bonne, en quoi elle offre des opportunités et ce qu'il y a à faire pour la rendre possible." Ce travail de synthèse peut éventuellement être celui de l'animateur du brainstorming seul.

Pour être efficace, les résultats du brainstorming ne doivent pas rester lettre morte. "A terme, plus personne n'aurait envie de participer car ils auraient l'impression de donner leur énergie pour rien." Assurer un suivi, ne serait-ce que pour expliquer pourquoi aucune des idées ne sera traduite en acte est donc essentiel. De même, il faut donner des signes de reconnaissance du travail effectué. Et en aucun cas, ne laisser un supérieur hiérarchique s'attribuer à lui seul le résultat de ce travail collectif.