Démarrer sa semaine de travail du bon pied Se poser les bonnes questions

Simple blues ou malaise plus profond ?

Inutile de dramatiser donc. Ce petit accès de tristesse à l'idée de repartir peut arriver à tout le monde. Chez certaines personnes il peut cependant cacher un mal-être plus profond. "Si c'est plus sérieux, cela risque de revenir aussi dans la semaine, pendant les vacances... C'est un sentiment plus prégnant", signale Marie-Hélène Dini. "Le malaise est plus profond lorsque le blues est trop récurrent et empêche de se détendre." Dans ce cas, il y a un vrai travail à faire sur soi et sur son emploi.

Faire le point

En cas de doute, il ne faut pas hésiter à se poser des questions sur ses motivations et les raisons pour lesquelles on a choisi ce poste. "En réfléchissant, je ne subis plus, c'est moi qui fait un choix, précise Marie-Hélène Dini. Faire un bilan permet de distinguer les enjeux et d'assumer ses choix de façon consciente." Ainsi il peut être bon de se rappeler que oui, votre bureau est loin et oui, la charge de travail est importante, mais vous acceptez cela car on vous laisse toute latitude pour organiser votre travail et vos horaires. Et cela n'a pas de prix à vos yeux.  

Se prendre en main

"Le stress du lundi existe mais il faut surtout être attentif au stress de tous les matins. Si on est vraiment mal dans son job et que tous les lundis c'est l'enfer, il faut savoir si l'on continue à supporter cela ou si l'on change quelque chose", estime Véronique Aboghé.  

Dans ce cas, il est important de faire un premier pas vers le changement, car c'est le plus difficile. Et surtout ne pas attendre car on a trop souvent tendance à laisser traîner les choses. "C'est l'histoire du type qui dort mal pendant 30 ans et qui se rend compte qu'il suffisait de changer de matelas", plaisante la coach. Il ne faut pas hésiter à commencer par des détails et chercher à savoir ce qui rend le retour au travail si difficile : se séparer de ses enfants, retrouver ses collègues... et ensuite s'attaquer à cela pour trouver des solutions ou des aménagements. Ainsi Anne a témoigné sur le Journal du Net Management et avoue que sa vie a changé depuis qu'elle ne travaille plus le mercredi. "Cette journée n'est pas plus reposante mais elle est consacrée à mes enfants. [...] Depuis que j'ai trouvé "l'équilibre professionnel", les dimanches soirs ne sont plus des "cauchemars" et je dors comme un bébé pour repartir du bon pied !"