Le routeur d'e-mails NP6 racheté par ses fondateurs

Vendu au britannique IPT en 2007 pour 10 millions d'euros, l'éditeur de la solution de routage MailPerformance vient de reprendre son indépendance pour 3,22 millions d'euros.

NP6 n'appartient plus au britannique IPT. L'éditeur du service de routage d'e-mails MailPerformance vient de racheter son indépendance, deux ans à peine après son rachat par l'acquéreur de Directinet. Les fondateurs de NP6, Stéphane Zittoun, Jérôme Laplace et Cédric Notario sont à l'origine de l'opération. Elle a été effectuée avec le soutien du fonds Turenne Capital Partenaires, via une holding de reprise, Lerinardh, dans laquelle les co-fondateurs de NP6 sont majoritaires. La filiale anglaise de NP6, chargée de commercialiser MailPerformance au Royaume-Uni fait également partie de la cession.

Le montant de la transaction s'élève à 3,22 millions d'euros. L'opération s'avère plus que profitable pour les trois fondateurs de NP6, puisque ces derniers avaient revendu leur entreprise à IPT en 2007 pour 10 millions d'euros. Si l'intégralité de cette somme n'a pas été versée, les trois associés ont cependant touché 7,5 millions d'euros, dont 1,25 million en actions.

Créée en 1999, la société bordelaise avait choisi en 2007 de s'adosser au groupe britannique pour se donner une dimension européenne. Mais depuis, le groupe britannique n'a cessé d'enchaîner de mauvais résultats. Après un résultat net positif de 3,3 millions de livres (3,7 millions d'euros) en 2006, IPT enregistre en 2007 une perte nette de 1,7 million de livres (1,9 million d'euros). Des divergences de points de vue entre les fondateurs de NP6 le board d'IPT sur la stratégie ont finalement poussé la société française à quitter le giron du britannique.

Les nouveaux propriétaires de NP6 veulent désormais développer la société, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 5,8 millions d'euros en 2008 et se dit rentable. Outre le développement de nouveaux produits, NP6 veut désormais se donner la dimension européenne que n'a pu lui apporter IPT. En plus de sa filiale au Royaume-Uni, le groupe lorgne déjà le marché allemand, sur lequel il compte s'implanter avant la fin de l'année. Son président, Stéphane Zittoun se dit également tenté par l'Espagne et les pays de l'Est.