Cinq gestionnaires de fonds qui ont la cote Laurent Dobler (Comgest) : de la pêche et des résultats

Armé d'un sens de l'humour acéré, disert et enthousiaste, Laurent Dobler a débuté sa carrière chez Paribas Suisse, à Genève. C'est ensuite la banque Edmond de Rothschild, toujours à Genève, qui lui ouvre les bras, puis il rejoint Comgest, à Paris, en 1991.

laurent dobler, directeur général de comgest.
Laurent Dobler, directeur général de Comgest. © Comgest

"Je suis actionnaire et co-directeur général de Comgest Europe, explique-t-il. Nous sommes des indépendants et les plus importants continentaux, derrière Carmignac Gestion. Notre spécificité est d'être des institutionnels depuis le départ, sans clientèle privée ou réduite à presque rien, ce qui nous démarque de nos confrères indépendants", analyse-t-il.

"En 2012, sur l'Europe, nous avons superformé dans tous les secteurs. Comme par exemple pour notre Sicav Renaissance Europe qui va dépasser bientôt les 1,5 milliard d'euros, et Comgest growth Europe, qui totalise un milliard d'euros. Nous avons aussi Comgest Europe qui est cotée en francs suisses, de plus petite taille, avec tout de même 400 millions de francs suisses" (329 millions d'euros), souligne-t-il.

"Si vous recherchez du rendement, optez pour Nestlé, qui rapporte presque 14%"

En 2013-2014, "les actions devraient continuer à se réapprécier, car c'est le dernier actif qui ne soit pas encore surévalué par rapport à l'immobilier, aux obligations, etc". Et d'appuyer son raisonnement : "Si vous recherchez du rendement, optez pour Nestlé, qui rapporte presque 14%, plutôt que sur une obligation gouvernementale. Nestlé est plus sûr que la Suisse car si la banque UBS fait faillite Nestlé n'aura rien à payer", décrit-il.

A 53 ans, l'homme a deux hobbys principaux, la pêche à la mouche et la cuisine. Au rayon littérature, il adore en ce moment "Beach music" de Pat Conroy, un "Guerre et Paix" américain se déroulant dans les années 60-70, une fresque sur le Sud des Etats-Unis. "Je suis passionné par ce pays, là où des spéculateurs achetaient un terrain, construisaient un hôtel, finançaient deux journaux pour faire croire que l'endroit était important, du coup les compagnies ferroviaires s'installaient... Ils vendaient ensuite les terrains jouxtant l'hôtel et faisaient une formidable culbute. La libre entreprise...", conclut-il.