Windows Server 2012 vs VMware : le match peut commencer VMware, un maitre de la virtualisation du serveur

Malgré les avancées proposées par Microsoft avec Windows Server 2012, il reste cependant difficile d'affirmer que les clients vont se détourner de VMWare, du moins en matière de virtualisation de serveurs. Loin sans faut. "Même si Microsoft a rattrapé son retard, et que son offre tarifaire semble toujours plus compétitive, une migration massive de VMware vSphere vers Windows Server 2012 parait peu probable", reconnait Jacques Benassis, responsable national des offres infrastructure de l'Alliance Microsoft chez Sogeti France. Raisons invoquées par le consultant : le coût qu'implique ce type de projet, en termes d'investissements financiers et humains, sans compter le risque que prendraient les DSI.

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"L'analyse des implications opérationnelles fait apparaitre des coûts cachés non négligeables" (Jacques Benassis - Sogeti) © Sogeti

"A première vue le jeu peut en valoir la chandelle financièrement, mais l'analyse des implications opérationnelles fera très vite apparaitre des coûts cachés non-négligeables", complète le responsable de l'alliance Microsoft au sein de la filiale de Capgemini. "Il est également clair que VMware prépare des nouveautés pour reprendre son avance. Et compte-tenu de sa base installée sur la virtualisation de serveurs, il n'est pas prêt de perdre son avance."

Microsoft pourrait prendre l'avantage sur le Deskop as a Service

Mais à l'heure où les grands projets se multiplient autour du poste de travail (pour répondre à l'arrivée des tablettes, du Bring Your Own Device...), la question d'adopter l'hyperviseur de Microsoft et donc Windows Server 2012 pourrait se poser en revanche côté poste client. "Lors de la migration vers une nouvelle version de Windows, la question se pose de plus en plus d'en profiter pour déployer une infrastructure de Deskop as a Service, combinée à une boutique d'applications propre à l'entreprise qui peut reposer sur la console d'administration Microsoft System Center", souligne-t-on chez Sogeti. Et dans ce domaine, le jeu semble beaucoup plus ouvert car VMware n'est pas dominant sur ce terrain.

Sans compter que sur la virtualisation de postes de travail, Windows Server 2012 a également beaucoup progressé. Dans ce domaine, le principal avantage de Microsoft est de proposer un outil "tout-en-un", à la différence de VMware dont l'offre est plus morcelée. Quant à la question de savoir si Citrix a toujours sa place au sein de la galaxie des partenaires Microsoft, Jacques Benassis y répond sans hésiter par l'affirmative. "Xen Desktop permet de mettre en œuvre une palette de scénarios beaucoup plus grand, en matière de VDI, virtualisation de bureau, d'applications...", détaille-t-il.