La maintenance de chaudières à distance chez E.L.M. Leblanc Une architecture de type machine-to-machine

"L'idée est née en 2004 lors d'une discussion de couloir avec le président, le directeur financier et le directeur de la R&D", se rappelle Eric Payan. La DSI se lance alors dans un étude d'opportunité et de faisabilité. Très vite l'épineuse question de la transmission des données est posée. Difficile à installer et nécessitant de passer par la connexion Internet des clients, la solution filaire est rejetée. "En 2005-2006, la communication par SMS était la meilleure solution", poursuit le DSI. Après avoir pris contact avec quelques opérateurs mobiles, un contrat est signé avec Orange Business Services fin 2006 sur la base d'une maquette préalablement validée par E.L.M Leblanc.

schéma de fonctionnement du système de télémaintenance
Schéma de fonctionnement du système de télémaintenance © Benchmark Group

Côté boîtier, c'est Webdyn qui est retenu. Spécialisée dans les réseaux de Machine-to-Machine, cette société apporte à E.L.M Leblanc la compétence nécessaire pour produire sa Thermibox, à la fois au niveau matériel et logiciel. Les messages d'alerte et rapports de maintenance sont transmis par le boîtier par SMS.

A la manière des flux EDI, les SMS sont réceptionnés par une application hébergée chez Orange Business Services, qui se charge de les transférer par mail. Les alertes de disfonctionnement sont intégrées à une application d'analyse de diagnostiques. Les rapports hebdomadaires portant sur l'usure des chaudières atterrissent dans une base de données décisionnelle.

"Les techniciens analysent quels sont les capteurs en warning", explique le DSI d'E.L.M Leblanc. "Ils peuvent alors décider si une visite doit être déclenchée immédiatement, ou si les actions à effectuer peuvent attendre la prochaine visite de maintenance."

Mais les équipes de télémaintenance ont également la possibilité, via la Thermibox, de modifier les paramètres des chaudières à distance (la température, passer du mode été au mode hiver et réciproquement, etc.). Une possibilité proposée en option, "pour ne pas paraître intrusif" vis-à-vis des clients. "Dans l'avenir, nous réfléchissons à la possibilité de permettre aux clients de contrôler eux mêmes les chaudières à distance, par le biais d'un site Web. C'est un plus notamment pour commencer à chauffer sa résidence secondaire la veille de son arrivée", confie le DSI.