Pourquoi le no code / low-code répond à la pénurie de compétences IT

Alors que les compétences numériques sont amenées à gagner en importance en entreprise dans les prochaines années, le marché de l'emploi peine encore à trouver une solution à la pénurie actuelle.

En plus d’augmenter la demande de compétences en informatique, la transformation numérique de ces deux dernières années a également laissé des personnes aux profils moins techniques en détresse face à de nouveaux outils. Selon une enquête BVA sur l’état d’esprit des Français face au numérique, si ceux-ci saluent les avantages qu’il apporte, comme la simplification (35%) et les opportunités au quotidien (29%), toutefois, ils sont 52% à citer un qualificatif négatif : 28% ressentent une forme de complexité face à cette technologie, et 17% éprouvent même de l’exaspération, témoignant ainsi d’une relation un peu ambivalente au digital.

Or la pénurie de talents est une réalité depuis une dizaine d’années, mais le phénomène continue à s’accélérer, à mesure que le marché du travail se métamorphose. Selon une étude de Robert Half, 66% des recruteurs estiment que trouver des salariés qualifiés risque d’être un véritable challenge d’ici 2024. 

Ces éléments mettent en lumière la nécessité pour les employés de développer constamment leurs compétences existantes, dont l’attractivité sur le marché du travail durerait en moyenne environ 5 ans.

L’idée pour les organisations n’est pas de recruter de nouveaux talents en négligeant le potentiel de leurs salariés existants. Les entreprises doivent surtout considérer cela comme une opportunité d’offrir à leur personnel un accès à des programmes de formation et de développement, afin de rendre leurs profils plus attrayants sur la durée.

Une mentalité tournée vers le numérique

Le numérique a probablement encore progressé au rang des priorités des dirigeants à la suite de la pandémie. Bien que louable, cette volonté de fournir à leur personnel les outils adéquats pour travailler plus vite et intelligemment se traduit souvent par une focalisation excessive sur la partie numérique de l’équation aux dépens de la partie transformation. Or, généralement, les échecs de projets de transition ne sont pas dus à de mauvaises technologies et/ou à un manque d’enthousiasme de la part des employés, mais plutôt au fait que les entreprises n’investissent pas dans la formation de leurs effectifs, qui se retrouvent avec des technologies avancées qu’ils sont incapables de maîtriser.

Même les meilleures technologies au monde n’ont aucun intérêt entre les mains d’utilisateurs insuffisamment qualifiés. En formant leurs salariés pour qu’ils maîtrisent des outils et services innovants, les entreprises les rendront plus autonomes et leur permettront de développer de nouvelles aptitudes. Dans certains cas, ces employés peuvent même découvrir des façons innovantes d’utiliser ces outils, et trouver de nouveaux cas d’usages afin d’accélérer leurs processus et d’améliorer la collaboration. L’exemple même d’un scénario où tout le monde est gagnant !

Qu’elle cherche à innover en adoptant de nouvelles pratiques ou à optimiser ses opérations, l’organisation doit veiller à ce que le numérique soit au cœur de toutes ses activités. Avec une telle mentalité, les entreprises peuvent former leurs salariés aux profils moins techniques afin qu’ils puissent collaborer avec des informaticiens qualifiés. Cela nécessite de former le personnel existant à utiliser des plateformes approuvées (ex. : no code / low-code) pour développer des applications métiers, au lieu de se tourner vers des solutions non validées au préalable.

De telles plateformes aident les entreprises à accélérer leurs initiatives de transformation numérique, en permettant à davantage de développeurs citoyens, sans expérience particulière dans la technologie, de collaborer avec des informaticiens pour développer des applications professionnelles. Avec cette approche, plus besoin que le personnel informatique qualifié dispose en plus d’une expertise métier dans un domaine d’activité spécifique. L’organisation fournit à ses utilisateurs métiers les outils et compétences nécessaires pour concevoir leurs propres solutions.

Cela résout le problème du manque de développeurs de logiciels à disposition, et favorise une meilleure collaboration entre départements, améliorant ainsi le rendement global de l’entreprise.

Soutenir ses effectifs grâce au low-code

Armés d’outils low-code, les utilisateurs métiers peuvent désormais aider leur organisation à s’adapter à la demande croissante de solutions dans un contexte où les technologies numériques continuent de transformer l’entreprise à grande vitesse. En effet, ces plateformes permettent alors de digitaliser les processus, et de trouver de nouvelles façons d’effectuer des opérations du quotidien, plus rapidement qu’avec des processus de développement traditionnels.

Les utilisateurs métiers peuvent ainsi s’impliquer davantage dans les projets de transformation numérique. Tout ceci est particulièrement important au regard de la tendance parmi les employés contemporains à résoudre à leurs problèmes professionnels à l’aide de données et en faisant appel à leur sens pratique. La plupart des salariés veulent désormais prendre part à des activités créant une réelle valeur pour l’entreprise, et rendant ainsi leurs efforts plus pertinents. Ce besoin est d’ailleurs suffisamment important à leurs yeux pour justifier un départ dans le cas où cette opportunité viendrait à manquer.

À l’aide de plateformes low-code, les entreprises peuvent créer un environnement ouvert aux idées de tous, et envoyer un message démontrant la volonté des dirigeants de travailler main dans la main avec leurs salariés. Désormais capables de concevoir des solutions via une plateforme de développement dédiée, les utilisateurs métiers ont ainsi davantage leur mot à dire sur les domaines ou situations où la digitalisation pourrait réellement profiter à leur organisation.

Grâce au low-code, les équipes informatiques peuvent également accroître leur productivité et leur efficience, puisqu’elles n’ont plus à s’impliquer constamment dans des tâches de développement moindres. Sur le plan pratique, les utilisateurs n’ont généralement pas besoin d’une expertise étendue en matière de programmation pour exécuter ou créer des applications sur ces plateformes, puisque celles-ci utilisent essentiellement une interface visuelle qui permet de concevoir des outils ou solutions en déplaçant simplement des composants à l’aide d’une souris. Les équipes informatiques sont ainsi soumises à une pression moins intense, et peuvent alors se concentrer sur des projets plus complexes.

Grâce aux développeurs citoyens, les organisations peuvent désormais prendre des initiatives de transformation sans accroître la pression pesant sur leurs équipes informatiques, et augmenter ainsi le taux de satisfaction de leur personnel (technique ou non). En leur fournissant des outils low-code, elles leur offrent la possibilité de concevoir des applications et logiciels réellement utiles à leurs activités quotidiennes. Pour ces organisations, il s’agit d’une des meilleures façons de fidéliser leurs talents dans un monde où l’idée de contribuer à quelque chose de grand et de pertinent compte plus que la rémunération.

L’utilisation d’outils low-code pour soutenir la reconversion ou la formation de talents existants leur offre une opportunité de faire face à la pénurie de compétences numériques à court et long termes.