Les politiques RH des SSII à l'épreuve de la crise Les campagnes de recrutement ont du plomb dans l'aile

Alors qu'entre 2005 et 2007 les plans de recrutements des SSII se comptaient par dizaines, aujourd'hui l'enthousiasme est fortement retombé. Dans leur grande majorité, les sociétés de services ne se risquent plus à lancer des campagnes massives de recrutement comme elles avaient pu le faire par le passé.

Et celles qui en lancent, à l'image d'Atos Origin, ne font que révéler le malaise actuel qui plane sur les perspectives d'embauche. Pour cette SSII par exemple, 700 recrutements de nouveaux collaborateurs sont prévus en France pour 2009. Un nombre qui pourrait être correct s'il n'était pas minoré dans le même temps par un besoin de faire appel à 500 stagiaires.

"Aujourd'hui, le niveau de recrutement a été divisé par 2 et on s'attend à une création nette d'emplois proche de zéro pour 2009" (Alain Donzeaud - Syntec)

"En temps normal, le secteur informatique recrute 40 à 50 000 personnes pour une création nette de 25 000 emplois. Aujourd'hui, le niveau de recrutement a été divisé par 2 et on s'attend à une création nette d'emplois proche de zéro pour 2009", précise par ailleurs Alain Donzeaud.

Et Régis Granarolo de préciser de son côté : "de même, certaines catégories de profils sont plus touchées que d'autres. Les Bac+2 et les jeunes diplômés, traditionnelle variable d'ajustement des SSII selon les perspectives du marché, sont les premières victimes des changements de politiques de recrutements des SSII, tout comme pour les seniors".

En termes de politique de recrutement pour 2009, les deux options les plus probables vers lesquelles les SSII s'orientent apparaissent claires : au mieux, elles procéderont au remplacement de leurs départs (démissions et licenciements hors plans sociaux), au pire, elles s'orientent vers des plans de licenciements. Toutefois, cette seconde option reste bien évidemment activable dans le respect d'une réglementation juridique très stricte.