Fred Pirat (Iron Mountain Digital) Nous restituons les données avec un temps de latence à la seconde

Iron Mountain propose un service de stockage longue durée, en mode hébergé. Greffé à un NAS, il a pou but de diminuer les coûts de maintenance d'un système d'archivage de données.

Vous proposez un nouveau service de stockage longue durée en mode distant. Quelle différence avec les modes de stockage traditionnels ?

Avec Virtual File Store, nous ne sommes pas très loin de l'archivage. Mais il faut bien voir que l'archivage peut aller jusqu'à de la conservation de données en mode off line complet. Donc le process de restitution des données en cas de besoins peut être long. Par ailleurs, les problématiques d'indexation que l'on trouve dans l'archivage ne se posent pas pour le stockage.

L'idée du stockage longue durée, c'est que le client peut accéder à ses données quand il le souhaite. Nous proposons dans un premier temps un NAS que l'on met sur le réseau du client avec des règles de rétention à définir en fonction des besoins. Là, les documents sont configurés en lecture seule, et conservés en quatre exemplaires.

Les documents vont rester dans un premier temps sur le NAS, avant de basculer automatiquement au bout d'un temps défini sur notre service de stockage à distance. Un raccourci est placé sur le NAS pour que l'utilisateur de manière transparente puisse alors avoir accès aux données stockées chez nous.

Que proposez-vous en termes de respect des règlementations métiers et de sécurité ?

"Nous stockons en mode dupliqué sur nos sites en Angleterre et en Belgique"

Sur le plan de la localisation géographique des données, la plupart des entreprises et des métiers n'ont pas de contrainte. Nous proposons donc de stocker les données hébergées chez nous en mode dupliqué sur nos sites en Angleterre et en Belgique. Mais si nous signons avec un gros client français qui a des exigences de ce type, nous n'hésiterons pas à ouvrir un centre de données en France.

Pour ce qui est de l'aspect règlementaire touchant la conservation des données, nous pouvons mettre en place des règles relatives à la cohérence des processus de remontée de l'information tel que SOX, pour les entreprises qui travaillent avec les Etats-Unis. La loi française précise pour sa part que tout document original doit être archivé, et les notions de durée de conservation se définissent par métiers et activités. Nous sommes également conformes sur ce point.

Côté performance, que propose Virtual File Store vis-à-vis des autres modèles de stockage ?

Au niveau des performances techniques, pour ce qui est de la restitution, le temps de latence pour des données Microsoft Office classiques est à la seconde en fonction de la bande passante.

Côtés prix, le service VFS coûte entre deux et trois fois moins cher qu'une solution de stockage à 100% hébergée chez le client. Bien sûr le TCO est difficile à calculer, mais si l'on prend des éléments de coût tels que la surface de stockage, le coût des machines et de l'administration entre autres. A noter que nous facturons au volume de données stockées, et au temps de conservation.

Fred Pirat est le directeur technique d'Iron Mountain Digital.