Les start-up doivent optimiser leur infrastructure technique pour acquérir un avantage concurrentiel

Grâce à de récentes levées de fonds réussies, de nombreuses start-up disposent de ressources financières suffisantes pour un hiver 2022-23 qui s'annonce rude. Mais cela cache des mécanismes complexes.

Les levées de fonds pour 2023 ont continué à augmenter du fait des réserves de capital disponible provenant des investisseurs. Pourtant, les start-up ne sont pas sereines.

Il s’agit d’une situation classique dans le domaine de l’offre et de la demande : les fonds sont disponibles en masse, et pourtant les start-up s’inquiètent des coûts d’exploitation en raison de l’inflation grandissante. Leurs clients sont confrontés aux mêmes problèmes et cherchent à réduire les coûts pour atteindre une forme de stabilité financière.

À l’approche de la prochaine vague de levées de fonds, les start-up doivent se préparer dès à présent pour obtenir une bonne valorisation témoignant de leur croissance continue et d’un succès à venir.

Bénéficier de plusieurs options permet de renverser la dynamique de l’offre et de la demande. Il s’agit de la position la plus évidente et efficace possible pour améliorer les perspectives d’une start-up au cours d’une levée de fonds. Toutes les start-up rêveraient que les VCs leur courent après, mais ce cas de figure est trop rare pour qu’elles puissent vraiment compter dessus. Pour qu’une start-up post-Série A se retrouve dans la meilleure position lors de son prochain tour de table, elle doit prouver son potentiel de croissance et démontrer une rentabilité constante. C’est pourquoi les start-up matures se concentrent sur les trois domaines de développement commercial suivants : la vente, le marketing et le produit. Investir dans ces trois domaines est l’assurance du succès.

Hélas, dans un contexte économique et géopolitique complexe, cette approche ne suffit pas non plus. En effet, pour espérer renverser cette dynamique de l’offre et de la demande en leur faveur, les start-up doivent désormais maximiser leur proposition de valeur. Cela leur permettra d’augmenter leurs prix et, dans l’idéal, accroître leurs marges, tout en proposant une raison incontestable pour fidéliser les clients déjà existants et en attirer de nouveaux. Bien qu’elle soit viable, cette solution s’accompagne malgré tout d’un nouveau casse-tête : comment une start-up peut-elle augmenter la valeur de son produit ou de son service, tout en conservant à la fois une marge de manœuvre importante, en faisant face à une augmentation des prix, et en se serrant la ceinture pour, dans certains cas, survivre ? Où peuvent-elles trouver les ressources nécessaires pour non seulement maintenir leur activité, mais aussi pour réinvestir dans celle-ci afin de la faire croître ?

Les start-up basées sur le cloud doivent se tourner vers leur infrastructure technique pour économiser. Pour celles qui font appel à des fournisseurs de services cloud, la question de l’infrastructure technique repose sur les coûts d’exploitation (qui augmenteront à mesure que la start-up consommera des ressources). Les jeunes entreprises doivent donc trouver un équilibre entre des coûts optimisés et une infrastructure robuste qui assure une bonne performance des produits pour leurs clients. 

Heureusement, le secteur du cloud a déjà reconnu le besoin d’optimisation des coûts, et propose de nombreuses solutions dans ce sens. Pour optimiser son infrastructure cloud, des fonctionnalités comme l’autoscaling grâce à Kubernetes permet non seulement de gérer automatiquement des pics de trafic soudains, mais également de désactiver des ressources lorsque moins de clients sont en ligne, ce qui permet de réduire sa facture cloud. Une toute autre solution s’appelle HashiCorp Terraform. Cette dernière, de type “infrastructure-as-code”, automatise la gestion d’infrastructures, ce qui libère les clients cloud de la gestion manuelle. HashiCorp Terraform vérifie également que les ressources sont correctement réparties dans les environnements de production, de développement et de test. Si une start-up sur-approvisionne certaines ressources, elle devra vérifier et ajuster ses métriques. Elle devra aussi contrôler son inventaire, car le sur-stockage peut causer des coûts inutiles. L’amélioration du cycle de vie des données est également essentielle dans l’optimisation des coûts. 

Au-delà des optimisations de l’architecture, les start-up doivent également se tourner vers leur écosystème si elles souhaitent obtenir un soutien. Les fournisseurs internationaux de services de cloud computing sont réputés pour offrir aux start-up des « crédits cloud » pour héberger leur infrastructure. Mais lorsque ce coût n’est pas un souci, l’optimisation ne l’est pas non plus. Si les crédits cloud simplifient la vie d’une start-up, ils n’assurent pas forcément leur réussite à long terme. Quand les crédits arrivent à échéance, les start-up se retrouvent souvent à payer des architectures cloud onéreuses, et inadaptées à leurs besoins.

Alors, comment les fournisseurs d’infrastructure cloud peuvent-ils soutenir au mieux la croissance des start-up, quel que soit le contexte du marché ? Il existe aujourd’hui des programmes novateurs qui sélectionnent des start-up et leur apportent un soutien technique et financier. L’objectif consiste à donner les moyens aux start-up de réinvestir dans leur activité, d’améliorer leur proposition de valeur et d’acquérir ainsi un avantage concurrentiel. C’est le genre de soutien significatif dont l’écosystème des start-up a besoin pour émerger plus fort d’un rigoureux hiver financier.