Le français Mobile Network Group s'introduit sur le marché libre

Fraîchement créé sur les bases de Nemo Agency, Mobile Network Group compte sur un tour de financement de 3 millions d'euros en bourse et prévoit trois acquisitions cette année.

La course au champion français du marketing mobile compte un nouveau candidat : Mobile Network Group (MNG). Ce nouvel acteur du marketing mobile construit sur les bases de Nemo Agency vient, en guise d'acte de naissance d'entrer en bourse. L'entreprise a en effet été cotée mardi 12 avril sur marché libre. Nemo Agency, la première brique fondatrice de l'entreprise devient une filiale à 100 % de MNG. Bertrand Jonquois, qui avait pris la direction générale de Nemo en 2007 conserve son poste au sein de cette filiale.

A l'origine de MNG, on trouve Cédric Moretau, co-fondateur de Nemo Agency et Pascal Chevalier, président du conseil d'administration de Netbooster, déjà actionnaire et administrateur de Nemo Agency. L'entreprise est présidée par un pionnier du secteur, Paul Amsellem, fondateur de l'agence Phonevalley (revendue à Alexandre Mars puis à Publicis) et d'Adenyo (revendue à l'américain Motricity pour 72,5 millions d'euros), qu'il a quittée en juin dernier. Les fondateurs détiennent 75 % du capital, les 25 % restants allant à des financiers.

Pour s'imposer sur le marché français, MNG prévoit un plan d'acquisitions "agressif". Son PDG prévoit de boucler trois à quatre rachats dès cette année, dans le marketing mobile, les réseaux sociaux, le développement sur Android et pourquoi pas la publicité mobile. "Trois lettres d'intention ont déjà été signées", affirme Paul Amsellem. Il table sur un chiffre d'affaires organique de 2 millions d'euros cette année, qui devrait grimper à 10 millions d'euros en incluant les apports de ses opérations de croissance externe. Pour amorcer ces acquisitions, l'entreprise table sur son introduction en bourse qui devrait lui apporter un tour de financement de 3 millions d'euros.

Dans la ligne de mire de MNG : l'Europe. L'entreprise cherche en effet à se mesurer aux deux poids lourds européens du secteur, le britannique Velti (80 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010) qui s'est introduit sur le Nasdaq fin janvier et l'allemand Yoc (26,2 millions d'euros de revenus en 2009 et une prévision de 30,5 millions pour 2010), coté à Francfort. Ce dernier a récemment mis un pied en France en rachetant 100 % du capital de la régie publicitaire française MobilAddict.