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Initiative
 
12/01/2005

Comment les entreprises peuvent-elles aider les sinistrés des raz de marée

Que faire ? Combien donner ? Qui aider ? Mode d'emploi des actions possibles de la part des entreprises.
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En deux semaines, les ONG françaises ont récolté presque 100 millions d'euros pour l'aide aux sinistrés des raz de marée en Asie. Les entreprises participent elles aussi à cet élan de générosité, même si elles ne représentent, pour l'heure, que 10 à 25 % des dons selon les associations (cf. tableau). Médecins du Monde a par exemple reçu à ce jour environ 100.000 euros des PME (avec des enveloppes allant de 100 et 15.000 euros), contre 3,4 millions d'euros de la part des particuliers.

"Mais depuis le 3 janvier, les entreprises qui étaient en congés ont commencé à prendre elles aussi part à la mobilisation", constate Ingrid Kemoun, fondatrice de Jeveuxaider.com, une structure qui conseille et accompagne les entreprises dans des démarches de solidarité. En raison de ce décalage, le mouvement de dons des entreprises pourrait donc continuer bien après celui des particuliers.

Que peuvent faire les entreprises ?
Les associations attendent principalement des entreprises des dons financiers, les dons en nature étant plus difficiles à gérer. Cependant, les dons en nature peuvent être bien accueillis, notamment lorsqu'il s'agit de faciliter la collecte. Ainsi, le Secours Catholique a obtenu de nombreuses insertions dans la presse et s'est vu offrir l'impression et le routage d'une campagne de mailing. Le détachement de salariés restent également exceptionnels, l'urgence nécessitant des connaissances et compétences bien précises.

© Xavier de la Cochetière / MdM
(Sri Lanka)

Combien donner ?
Beaucoup d'entreprises ont choisi une formule mixte, comprenant une collecte auprès des salariés et un abondement du même montant. Cette solution a toutes les chances d'être bien perçue en interne puisqu'elle mobilise aussi les salariés. Elle résout également la question du montant, l'employeur donnant la même somme que ses salariés. Par ailleurs, sachez que l'entreprise peut déduire de son résultat imposable 60 % du montant des dons en nature ou en numéraire dans la limite de 0,5 % de son chiffre d'affaires hors taxes.

Qui aider ?
Les entreprises préfèrent souvent donner à plusieurs associations connues et considérées comme des valeurs sûres. "Le choix de l'association doit être consensuel, conseille Ingrid Kemoun. L'ONG doit avoir des valeurs proches de celles de l'entreprise et de l'image qu'elle renvoie." La proximité entre l'entreprise et l'association est souvent géographique. L'employeur peut choisir une ONG locale, qui pourra plus facilement l'informer, voire même organiser une rencontre avec les salariés. Dans le cas de l'urgence en Asie, beaucoup donnent la priorité aux ONG avec lesquelles elles ont déjà un partenariat. C'est le cas par exemple des Magasins U qui ont versé 400.000 euros à Action contre la Faim, qu'ils soutiennent depuis cinq ans.

Pour choisir au mieux une association, il faut savoir où elle agit exactement et à quels besoins elle répond sur place. Par exemple, une entreprise peut choisir de soutenir non pas la phase d'urgence en Asie, déjà financée pour certaines associations, mais la reconstruction. Pour vous informer, n'hésitez pas à appeler directement les ONG, à consulter leurs sites ou à contacter Jeveuxaider.com (les conseils pour l'aide à un choix d'associations dans le cadre de la situation en Asie sont exceptionnellement gratuits).

Exemples de collectes d'ONG
(10/01/05, Journal du Management)
(en millions d'euros)
Entreprises
Particuliers
Action contre la Faim
0,6
3,4
Croix-Rouge française
3,0
41,0
Fondation de France
2,0
8,0
Médecins du Monde
0,4
3,2
Secours Catholique
1,0
10,0

Comment communiquer ?
Mis à part certains grands groupes, les entreprises choisissent principalement de communiquer en interne. Cette communication se fait en général par l'intermédiaire d'un mail annonçant le montant donné à telle ou telle association. Les ONG sont aussi très sollicitées pour fournir de l'information, par exemple sous forme de point mensuel via l'intranet.

Cette communication interne reste privilégiée par les entreprises, l'impulsion initiale provenant généralement des salariés. Mais pour certaines entreprises, ce mouvement s'inscrit dans une tendance plus large. "Depuis quelques temps, nous constations une prise de conscience des entreprises, note François Dupré, directeur général gestion de Médecins du Monde. A la demande du corps social, elles cherchent à s'impliquer. Et cette tendance s'est concrétisée dans le cadre de l'action pour l'Asie."


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