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09/02/05
Mesurer
ses émissions de gaz à
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L'Ademe propose aux entreprises de mesurer leur impact environnemental grâce au bilan carbone. Le groupe Accor a décidé de jouer le jeu. |
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Les transports, puis les bâtiments et, enfin, l'industrie. Dans le palmarès des émissions de gaz à effet de serre, les entreprises du tertiaire ont aussi leur part de responsabilité. Une responsabilité qui prend de l'importance, les salariés et consommateurs étant de plus en plus sensibles au développement durable.
A cette notion de responsabilité s'ajoute aujourd'hui un autre facteur : le risque financier. D'après l'Ademe (l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), les entreprises ont intérêt à se soucier de leur exposition au risque d'une augmentation du coût de l'utilisation de combustibles fossiles. Une augmentation de coût qui pourrait, par exemple, intervenir via une taxe carbone.
Le bilan carbone, outil mis au point par l'Ademe pour quantifier les émissions de gaz à effet de serre, a déjà ses adeptes dans le tertiaire : LVMH, Carrefour, Renault, Accor... En 2003, le groupe hôtelier a ainsi répondu à une demande de l'Ademe, partenaire qu'il sollicite souvent sur des sujets environnementaux. Accor a choisi de mesurer l'impact en gaz à effet de serre d'un hôtel situé à Paris. D'une durée de trois mois, le projet a coûté 5.000 euros, financés à 50 % par l'Agence.
Grâce à l'utilisation d'un tableur Excel et à l'application de coefficients, l'Ademe établit pour une installation donnée les émissions de gaz à effet de serre en équivalent CO2. Verdict pour l'hôtel : 2,27 kg équivalent CO2 de gaz à effet de serre par client. "Nous pouvons difficilement tirer des conclusions de l'émission totale de cet hôtel car nous n'avons pas encore d'éléments de comparaison", remarque Patricia Cortijo, directrice environnement chez Accor.
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En revanche, l'étude des différents postes de l'hôtel s'est avérée plus fructueuse. La production de matières premières alimentaires apparaît être le principal poste de CO2 pour l'établissement : une mauvaise surprise pour Accor. Car dans cette évaluation, tous les paramètres sont pris en compte, même les vaches qui fournissent le lait consommé dans l'hôtel. Des vaches qui émettent du méthane. "C'est assez frustrant sur certains points, car nous ne pouvons pas faire grand chose pour l'instant", admet Patricia Cortijo. Pour limiter les émissions de gaz à effet liées à son activité, le groupe hôtelier devrait en effet pouvoir sélectionner les fournisseurs sur ce critère. Or ces derniers ne sont pas encore capables de communiquer les données nécessaires.
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Le deuxième poste concerne, de façon plus classique, la consommation d'énergie du bâtiment (chauffage, éclairage...). "Cela nous conforte dans notre politique de sensibilisation et de choix du matériel", constate Patricia Cortijo. Accor a choisi par exemple de s'équiper en lampes basse consommation. Les transports des employés constituent, sans surprise, un autre poste. "Mais dans le cas de l'hôtel étudié, ce poste contribue peu aux émissions de gaz à effet de serre, notamment parce que cet établissement est bien desservi par les transports en commun." Ce qui n'est plus le cas pour des entreprises situées en périphérie des zones d'habitation.
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