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20/04/2005
Ressources humaines : priorité à la flexibilité
Le constat est sans appel : quatre grands groupes mondiaux sur cinq estiment ne pas utiliser à 100 % le potentiel de leurs ressources humaines. Un déficit critique pour des entreprises qui doivent, face à une concurrence mondiale de plus en plus intense, être capables de contrôler leurs coûts tout en ayant des ambitions réelles en matière d'innovation. Et pour résoudre cette équation stratégique, la flexibilité est considérée comme l'élément déterminant. Ces constats sont issus d'une étude réalisée par PricewaterhouseCoopers pour l'éditeur Convergys, auprès des responsables de plus de 300 groupes en Europe et aux Etats-Unis. Ces groupes affichent des chiffres d'affaires supérieurs à 800 milllions d'euros de chiffre d'affaires et, dans la plupart des cas, un effectif d'au moins 13.000 salariés dans le monde. En moyenne, ces grandes entreprises jugent la flexibilité de leurs ressources humaines à un niveau de 3,38 sur une échelle allant de 1 (flexible) à 5 (rigide). Cette forte rigidité s'exprime tout d'abord sur la circulation des salariés au sein des entreprises. 84 % des dirigeants estiment ainsi que leur entreprise fait preuve de rigidité quant à la mobilité interne de l'effectif.
Pour gommer cette rigidité, plus de 60 % des entreprises interrogées ont lancé, au cours de ces trois dernières années, des actions afin d'aligner les moyens humains sur les stratégies déployées. Il s'agit avant tout de "casser" les organisations construites autour des tâches et des métiers plutôt qu'autour des compétences. Grâce à ces politiques de réalignement, les entreprises réduire de 10 % les coûts liés aux ressources humaines et gagner, dans le même temps, 10 % de productivité.
L'étude de PricewaterhouseCoopers démontre par ailleurs que cette volonté des grandes entreprises de réorganiser les ressources humaines répond avant tout à une évolution de l'environnement économique. 48 % des groupes interrogés indiquent que le besoin de redéploiement des ressources humaines est lié à un accroissement de la concurrence au niveau mondial. Deuxième facteur cité, par 22 % des entreprises : l'évolution des contraintes législatives ou réglementaires.
Pour manager les ressources humaines comme un avantage concurentiel, les entreprises se tournent de plus en plus vers l'externalisation, jugée comme un tremplin à la flexibilité. Ce mouvement d'externalisation concerne en premier lieu les fonctions administratives liées à la direction des ressources humaines. 66 % des groupes ont déjà entamé une externalisation de ces fonctions. Au-delà de la flexibilité, cette démarche d'externalisation vise à recentrer la DRH sur des tâches jugées sensibles, comme l'attraction et la fidélisation des salariés à fort potentiel.
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