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18/05/2005
La constitution aurait un impact limité sur l'activité des entreprises
Concrètement, quelles seraient les conséquences d'une ratification du traité de constitution européenne ? Proudfoot Consulting a posé la question aux dirigeants d'entreprise. Du 1er au 30 avril 2005 TNS Direct a interrogé par téléphone un échantillon représentatif de 200 dirigeants d'entreprises. 47 % d'entre eux estiment que la ratification du traité n'aurait pas d'impact sur l'activité de leur entreprise. En général, ils justifient ce choix par l'absence d'activités internationales de leur société, l'implantation existante de leur entreprise en Europe ou enfin le fait que le traité n'apporte pas de vrais changements. 16 % des patrons pensent que l'impact serait négatif, à cause d'une augmentation de la concurrence et d'une baisse de la compétitivité des entreprises françaises.
Pour 37 % des dirigeants, l'impact serait positif. Ils avancent les arguments de l'harmonisation fiscale et juridique, l'impact sur le développement européen des entreprises, le renforcement des relations entre les états membres et l'ouverture de nouveaux marchés. Un sondage du Medef donne des tendances identiques. Les responsables d'entreprises sont "assez peu à penser que cela va profiter à leur entreprise" (Le Monde, 22/04/05). Mais, d'après ce sondage, le oui rencontre un avis "très majoritaire" auprès dirigeants. Cependant, d'après un sondage Ifop réalisé début avril, 54 % patrons des TPE (0 à 19 salariés) se disent décidés à voter non au référendum. Le Medef n'a pas souhaité publier les résultats exacts du sondage,
craignant un effet "repoussoir" des partisans du non. L'Institut de
l'entreprise se montre moins discret. L'association a lancé le 18 mai une
mobilisation en faveur du oui, autour de Michel Pébereau (ancien président
de BNP Paribas et président de l'Institut de l'entreprise) et Bertrand
Collomb (président de Lafarde).
L'enquête Proudfoot revient également sur l'élargissement aux dix nouveaux pays européens. 10 % des dirigeants français le considéraient comme une menace en mai 2004, contre 6 % aujourd'hui. Les patrons se montrent ici moins négatifs après coup.
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