ECONOMIE
08/06/2005
AMF : une première année d'activité bien remplie
Au total, les 33 sanctions pécuniaires prononcées s'élèvent à 8,64 millions d'euros. Elles ont touché 15 personnes morales (5 millions d'euros) et 18 personnes physiques (pour 3,64 millions d'euros). A noter que la sanction délivrée à l'encontre de Jean-Marie Messier, ex PDG de Vivendi Universal, pèse lourdement dans ce montant. Ce dernier a écopé d'une amende d'1 million d'euros à titre personnel pour avoir "trompé le public surpris la confiance du marché et porté préjudice aux actionnaires." Lors de la présentation du rapport annuel, Michel Prada, président de l'AMF, a indiqué, pour expliquer cette intense activité répressive, que l'Autorité des marchés financiers traitait encore "les séquelles de la période d'exubérance irrationnelle du début des années 2000." La bulle spéculative liée à l'essor d'Internet n'est donc pas encore totalement oubliée. Pour l'année 2005, le programme de travail s'annonce tout aussi chargé. Dans son rapport annuel, l'AMF souligne ses efforts pour décliner sur le marché français les règles communautaires européennes. Les transpositions de la directive sur les OPA et celle sur la commercialisation des produits financiers seront mises en projet cette année. Celle portant sur les délits d'initiés et les manipulations de marché et celle relative au prospectus détaillant les modalités de l'appel public à l'épargne seront achevées elles aussi en 2005. Quant à la directive sur les marchés d'instruments financiers, sa transposition a été repoussée à avril 2007. Enfin, le dernier élément mis en avant dans le rapport de l'AMF concerne la procédure de transaction. Ce dispositif, qui existe aux Etats-Unis, donne la possibilité, sous certaines conditions, de convenir d'un règlement à l'amiable lors d'une infraction boursière. Outre le fait que cet outil complèterait la panoplie de l'arsenal répressif de l'AMF, il serait également l'occasion de relever le niveau des sanctions financières (actuellement limitées à 1,5 million d'euros) afin de renforcer les pouvoirs de l'institution. Reste que cette dernière démarche risque de ne pas aboutir avant plusieurs années, si elle aboutit un jour. Sur le plan juridique, la procédure de transaction s'annonce complexe à mettre en place tout en respectant la notion de reconnaissance de culpabilité.
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