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11/01/2006
Bien choisir ses relations presse
"Les relations publiques peuvent être définies comme un ensemble de techniques de communication destinées à développer une relation de confiance d'estime et d'adhésion entre une entreprise et de multiples publics : consommateurs, distributeurs, pouvoirs publics, et plus largement opinion publique." Telle est la définition donnée par le Publicitor aux relations publiques (RP) qui englobent les relations presse. Outil indispensable à toute entreprise qui souhaite faire comprendre et promouvoir ses activités à l'extérieur, la définition d'une politique de relations presse est aujourd'hui incontournable. Voici quelques éléments pour vous aider à faire les bons choix en la matière. Gérer ses RP : en interne ou en externe ? Les deux approches ont leurs avantages. Un responsable en interne est le seul capable d'avoir une bonne connaissance de la vie de l'entreprise. Il apporte de la précision dans l'information véhiculée et un meilleur suivi des dossiers et projets en cours. "Quant à l'agence, elle propose une expérience diversifiée de la communication avec la presse ainsi que des consultants capables de travailler sur des problématiques multiples", explique Jérôme Lascombe, président de l'agence de conseil en communication Hopscotch. Enfin, elle est seule capable d'apporter un vaste réseau de relations, constitué en agrégeant les contacts de chaque consultant de l'agence. "L'important, c'est que, quel que soit le dispositif choisi, l'agence ait un accès direct au management pour pouvoir mettre rapidement un responsable de la société en relation avec les journalistes si nécessaire", précise Thierry Wellhoff, président de l'agence Wellcom et administrateur du Syntec RP. En interne, une personne dédiée ou non ? De la même manière qu'on n'imagine pas demander à un de ses salariés d'être commercial ou encore d'occuper la fonction de responsable RH à mi temps, être en charge des relations presse dans une entreprise est un vrai métier qui peut aisément occuper à plein temps dans une grosse PME ou éventuellement se combiner avec la gestion de la communication interne. "Certaines entreprises peuvent se passer d'une personne dédiée en interne à condition que l'entreprise ait une forte capacité à fédérer, regrouper et valider l'information qu'elle donne à son agence de RP", souligne Thierry Wellhoff. Agence ou freelance, quel type de prestataire ? Au moment de choisir son prestataire, trois cas de figures existent : - Vos besoins en relations presse sont limités. Vous communiquez sur une problématique simple et la volumétrie attendue est relativement faible. Dans ces circonstances, le choix d'un freelance ou d'une petite agence est recommandé. "Le choix d'un freelance est très adapté à certains métiers comme la mode, la politique, la restauration ou encore les boutiques", note Thierry Wellhoff.
- Le troisième cas de figure est le plus gourmand en temps et en moyens. "Vous avez à faire face à une véritable problématique de relations presse avec une communication orientée vers le grand public, qui concerne un sujet sensible ou encore qui requiert un lourd dispositif. Votre entreprise a besoin d'une forte "puissance de frappe" à un instant T. Il vous faut donc une agence de RP fortement structurée, capable de vous dédier une dizaine de ses consultants pour répondre à vos besoins ponctuels", indique Jérôme Lascombe. A la structuration, s'ajoutent des pôles d'activité spécialisés au sein de l'agence (par thématique) et des services très pointus, comme la présence d'un consultant spécialisé en communication de crise, avec un savoir-faire particulier et une disponibilité 24h/24 en cas de besoin. Comment choisir concrètement ?
Quel budget ? Le budget est variable selon le temps passé, la difficulté de la problématique et la volumétrie demandée. Il inclut le temps/homme nécessaire, les frais ainsi que des objectifs de résultat."Pour l'agence, il faut prévoir au minimum un budget de l'ordre de 5.000 euros par mois pour disposer d'un service suffisamment structuré. C'est une base mais il n'y a pas de limite vers le haut. En revanche, payer moins, c'est s'exposer à un risque de dumping ou voir son dossier traité par un stagiaire...", assure Jérôme Lascombe, président d'Hopscotch. "Mais il ne faut pas se cantonner au seul montant du devis, complète Thierry Wellhoff. Une agence peut afficher un budget réduit qui se traduira par des prestations limitées et une autre un budget plus important mais avec un service très complet."
Quel retour sur investissement ? Les agences proposent généralement un bilan de fin d'opération ou un bilan ponctuel (mensuel, trimestriel ou annuel) avec différents niveaux de profondeur. "Nous nous sommes aperçus que, plus nous étions transparents sur nos actions et meilleure était la relation avec le client. En conséquence, nous proposons systématiquement deux niveaux d'examen dans nos évaluations de résultats. Le premier est quantitatif avec une étude volumétrique (nombre d'articles, leur taille, quels supports...). Le second est analytique : nous étudions la qualité de reprise des informations par la presse pour voir si le message est bien passé ou si, au contraire, il manquait de clarté", détaille Thierry Wellhoff. Enfin, ces deux niveaux peuvent parfois être complétés, si le client le demande, par un benchmark des opérations des concurrents. L'enjeu des agences à ce moment de la relation avec l'entreprise est de faire comprendre que des relations presse ne peuvent se mesurer selon les mêmes critères qu'une campagne publicitaire. "A budget égal, on ne peut pas comparer une opération de pub et des relations presse. La personne qui aura vu une publicité à la télévision ou en affichage ne peut pas être comparée à celle qui aura pris le temps de lire un article ayant trait aux activités de l'entreprise. L'implication est bien moindre dans le premier cas. Heureusement, l'amalgame entre publicité et relations presse est de moins en moins fréquent", se réjouit Jérôme Lascombe.
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