Des photocopieurs à Connaissance du Monde
La relation humaine est mon moteur

De commercial chez Xerox à président de Connaissance du Monde, le parcours de Jacques Chalvin sort de l'ordinaire. Avec une constante cependant : la soif de rencontres.

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Connaissance du Monde

Après s'être doté de solides bases commerciales chez Xerox, Jacques Chalvin s'est tourné vers le milieu de l'événementiel. Après différentes expériences, il a décidé de relevé un nouveau challenge : relancer Connaissance du Monde, le célèbre organisateur de ciné-conférences. Rencontre.

Pouvez-vous nous parler du début de votre carrière ?
Jacques Chalvin. Après une maîtrise de gestion, j'ai fait un MBA à l'école de commerce de Reims. J'étais très attiré par le marketing et j'avais envie de concret. Après un stage un peu décevant chez Pernod-Ricard, j'ai été embauché chez Xerox. On présente le groupe comme une école de la vente... et c'est vrai ! Cela m'a donné une véritable expérience de la réalité terrain. En quelques années, je suis passé de la prospection à la gestion de grands comptes, puis à l'animation d'une équipe de vente. Mais, après quelques années dans ce secteur, j'ai eu envie de changer d'activité et je me suis tourné vers l'événementiel. J'ai été recruté par le centre d'expositions et de conventions Eurexpo de Lyon.

Comment cela s'est-il passé ?
Mon côté commercial les a attirés, de même que le fait que je sois très impliqué dans le réseau lyonnais, de part mes origines. J'avais pour mission de faire venir à Lyon de grosses manifestations et de grands événements. Pour cela, je montais des dossiers de lobbying, un peu comme on monte un dossier pour les Jeux Olympiques. On doit présenter les atouts de sa candidature et faire appel aux élus ou aux présidents de fédérations internationales pour soutenir notre projet. Ainsi, j'ai collaboré à la tenue du sommet du G7 à Lyon en juin 1996. Peu après, j'ai été nommé directeur général adjoint du Palais des Congrès de Lyon. Mon activité était à peu près la même mais j'avais plus de responsabilités.

En 2003, vous avez à nouveau changé d'orientation pour créer votre propre société...
Effectivement, mais tout en restant dans le domaine de l'événementiel. J'ai créé en 2003 une société avec un partenaire assureur. Events Insurance avait pour but de couvrir les risques liés à la logique événementielle, un service qui n'existait quasiment pas jusqu'alors. Mais j'ai rapidement fait la connaissance du gendre de Camille Kiesgen, le fondateur de Connaissance du Monde. Il souhaitait relancer la société qui était un peu entrée en hibernation depuis une quinzaine d'années. Cette rencontre a été déterminante, d'autant plus que le challenge m'attirait.

J'ai été attiré par le challenge que représentait Connais-sance du Monde."

Depuis près de deux ans, vous dirigez Connaissance du Monde, société dans laquelle vous avez investi. Qu'est-ce qui vous a attiré dans ce nouveau virage professionnel ?
Cette nouvelle aventure me permet d'allier mes trois passions : l'événementiel, le voyage et les rencontres humaines. A cela s'ajoute un challenge : dépoussiérer Connaissance du Monde et le moderniser tout en conservant le concept de base, c'est-à-dire : A l'écran un film, sur scène un auteur. En concertation avec la famille Kiesgen, les propriétaires, j'ai défini une nouvelle stratégie de développement. Il s'agit d'un travail sur le long terme, avec un plan d'investissement sur 3-5 ans, car nous ne voulons pas tout chambouler. Connaissance du Monde restera une activité "artisanale" dans le sens noble du terme. Nous ne voulons pas en faire une grosse machine mais nous voulons consolider le concept. Pour cela, j'applique certaines règles de marketing que j'ai apprises au cours de ma carrière.

Si vous deviez donner des conseils à ceux qui souhaiteraient faire comme vous...
Il faut savoir être très concret et ne pas hésiter à se frotter le plus possible à la réalité du terrain. Cela je l'ai appris notamment de mon expérience chez Xerox. J'estime aussi que l'esprit d'équipe est essentiel. Cela va de pair avec le fait de savoir déléguer et ne pas tout s'approprier. Enfin, il n'y a pas de mystère : sans un vrai travail quotidien, il n'y a pas de résultats.

Parcours

Depuis 2005 : Présidence de Connaissance du Monde
2003-2004 : Event's Insurance
1996-2003 : Directeur général adjoint au Palais des Congrès de Lyon
1991-1996 : Directeur commercial Eurexpo, Lyon
1988-1991 : Xerox - prospection, puis gestion de grands comptes et animation d'une équipe de vente
Formation : IAE et MBA Reims Management School

Connaissance du Monde en chiffres

7.000 séances par an
600 villes
2,1 millions de spectateurs par an
70 conférenciers
8 millions d'euros de chiffre d'affaires
7 personnes employées à temps plein