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Initiative
 
30/10/2007

Des coopératives d'entrepreneurs pour se lancer sereinement

Se mettre à son compte tout en restant dans le cadre rassurant du salariat : tel est le dispositif que proposent les coopératives d'activité. Eclairage sur leur fonctionnement.
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Nombreux sont les entrepreneurs contraints d'arrêter leur activité, faute d'avoir été suffisamment guidés dans leur projet. Pour maximiser leurs chances de réussite, les porteurs de projet peuvent se tourner vers une structure leur offrant un accompagnement individualisé et un statut de salarié : la coopérative d'activité. Celle-ci est rattachée soit au réseau Copéa, soit au réseau Coopérer pour entreprendre (sous le nom de Coopératives d'activité et d'emploi).

 

Apprendre à devenir entrepreneur et tester son projet de création

Chaque coopérative dispose d'un personnel à même de réaliser le diagnostic du projet économique afin de définir s'il est viable ou non. Il peut aussi évaluer les compétences de l'entrepreneur en terme de gestion. Celui-ci est ainsi aidé sur la définition des objectifs économiques à atteindre et sur les manières de s'y prendre pour mener à bien son projet. Il est également soutenu au quotidien dans ses démarches administratives. En outre, la coopérative prend en charge la comptabilité analytique de chaque entrepreneur pour établir son chiffre d'affaires, son résultat et son suivi de trésorerie. Elle offre aussi une mutualisation de ses ressources au niveau de la bureautique et de la documentation. Parallèlement, ces jeunes chefs d'entreprise gèrent de façon autonome leur activité commerciale, comme un travailleur indépendant classique.

 

"On est dans une logique d'entreprise collective, où chaque personne est un maillon interdépendant des autres"

Selon Béatrice Poncin, présidente du Réseau Copéa, "la valeur ajoutée qu'offre une telle structure aux entrepreneurs salariés est aussi de pouvoir échanger sur leurs expériences". Chaque entrepreneur peut ainsi s'appuyer sur les multiples compétences que regroupe la coopérative. "On est dans une logique d'entreprise collective, où chaque personne est un maillon interdépendant des autres", explique M. M'Rad, président du réseau Coopérer pour entreprendre. Ainsi, tous les entrepreneurs salariés de la coopérative vont collaborer pour que chaque activité se développe au mieux. Par exemple, le concepteur d'un site Internet va pouvoir travailler avec un consultant en management, lui aussi entrepreneur salarié de la coopérative.

 

 

Le statut d'entrepreneur salarié

Outre un accompagnement dans la durée, la coopérative permet à l'entrepreneur de bénéficier du statut protecteur de salarié. Au niveau de la nature des contrats, les coopératives du réseau Coopérer pour entreprendre offrent aux entrepreneurs un CDI dès le début. Les personnes rentrant dans les coopératives du réseau Copéa commencent quant à elles sous contrat CAPE (Contrat d'appui au projet d'entreprise) permettant aux entrepreneurs de facturer dès le début leur activité en utilisant le numéro Siret de la coopérative, tout en gardant leur statut antérieur (par exemple, un chômeur pourra continuer à bénéficer d'allocations). Ils passeront sous contrat de travail dès que leur activité aura été jugée pérenne.

 

 
Un modèle en développement
 
 
  • Réseau Coopérer pour entreprendre : 98 coopératives d'activité et d'emploi et 25 millions d'euros facturés en 2007
  • Réseau Copéa : plus de 500 entrepreneurs salariés en 2007
 

Dans tous les cas, selon la réussite de leur projet, les entrepreneurs sont libres de rester dans la coopérative pour continuer leur projet initial ou pour monter un autre projet, mais peuvent aussi la quitter et devenir indépendants.

 

Il convient de souligner la différence de philosophie entre les coopératives du réseau Coopérer pour entreprendre et celles du réseau Copéa. Les premières cherchent en premier lieu à faire des entrepreneurs des associés de la coopérative quand les secondes, sans exclure cette possibilité, se définissent avant tout comme "un outil complémentaire des structures d'aide à l'emploi, telles que la Chambre de Commerce et d'Industrie, les associations, les structures liées aux collectivités locales ou à l'Etat", comme le précise M.M'Rad.

 

 

10% du chiffre d'affaires reversés à la coopérative

Le modèle économique est le suivant : la coopérative calcule et traduit en salaire l'activité réalisée dans le mois par chaque entrepreneur. Ce salaire varie donc comme les revenus d'un indépendant. Le créateur est tenu de verser à la coopérative 10 % du chiffre d'affaires réalisé afin de contribuer au financement des aides mises en place par la structure.

 

Ce budget peut être complété par des aides de la part de l'Etat, de fondations comme la Caisse des Dépôts et des Consignations, des collectivités locales ou du Fonds Social Européen, en fonction de l'intérêt accordé aux projets par chacun de ces acteurs.

 

En savoir plus Le réseau Copéa et le réseau Coopérer pour entreprendre

 

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