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CARRIERE
 
19/10/2005

Karl Strepkoff (Expatrié au Japon)
J'ai eu plus d'opportunités professionnelles au Japon qu'en France

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Interview Karl Strepkoff

Cofondateur de la société Soie Coquine, spécialisée dans l'activité promotionnelle et la fourniture de produits supports publicitaires, Karl Strepkoff est installé à Tokyo depuis douze ans. Une longue expérience qui lui permet de nous livrer ses conseils pointus sur la vie au Japon.

Décrivez-nous votre quotidien au Japon...
Karl Strepkoff. Je commence souvent ma journée par un tennis à 6 heures 30 du matin je suis au bureau vers 9 heures. Je lis les informations du jour et visionne rapidement le "20 heures de TF1" de la veille sur Internet. Ainsi je ne perds jamais le contact avec la France. Les choses sérieuses démarrent normalement vers 10 heures avec un premier rendez-vous souvent à l'extérieur. L'heure du déjeuner arrive généralement très vite. Régulièrement, j'en profite pour assister à des conférences-repas organisées par les chambres de commerce française ou américaine qui sont les plus dynamiques à Tokyo. A 14 heures, me voici reparti : rendez-vous avec des clients ou des fournisseurs et visites fréquentes (car très instructives) de points de vente, plus précisément de supermarchés et de supérettes ouvertes 24 heures sur 24 (appelées au Japon des "kombini" pour "convenient store" en anglais). Fin de journée vers 19 heures et retour à la maison pour une soirée paisible.

Avez-vous eu l'impression que travailler au Japon vous offrait plus d'opportunités qu'en France ?
En effet, le fait d'être étranger, et particulièrement quand vous êtes supposé rester longtemps au Japon, vous ouvre très facilement la porte de clubs d'affaires, de sports... dont l'entrée est bien plus sélective en France. En fréquentant ces endroits selects, les carnets d'adresses se remplissent vite et l'on est pris dans une cercle vertueux. Iil m'est personnellement déjà arrivé de rencontrer des membres de la famille impériale et des sportifs de niveau international. En France, en tant que petit entrepreneur, ces rencontres n'auraient certainement pas été possibles...

Qu'est-ce qui vous a le plus surpris à votre arrivée à Tokyo, il y a 12 ans ?
Les prix ! A l'époque le vin de qualité était par exemple inabordable. Aujourd'hui les prix japonais s'alignent de plus en plus sur la norme internationale et les nouveaux arrivants ne s'en plaignent pas, ou en tout cas beaucoup moins qu'il y a dix ans.

Qu'aimez-vous le plus dans votre vie au Japon ? Et le moins ?
Ce que j'apprécie surtout, c'est la tranquillité et l'ambiance générale qui n'est pas du tout agressive. A Tokyo, on peut se promener tranquillement sans risquer de se faire agresser ou d'être sollicité pour de l'argent. Par contre, la rigidité et l'inflexibilité mentale des Japonais se heurtent parfois frontalement à ma culture française...

Restaurants
Stellato
The Hanezawa Garden
Pachon
Citabria
Quelles bonnes adresses conseilleriez-vous pour des repas d'affaires ? 
Le Stellato est un restaurant impressionnant par son décor grandiose et son magnifique bar. On y mange une bonne cuisine internationale. Il faut compter de 50 à 100 euros par personne avec les boissons. Dans la même gamme de prix, The Hanezawa Garden est un restaurant situé dans une ancienne maison de shogun, au milieu d'un parc magnifique. Pour ceux qui veulent retrouver la cuisine traditionnelle française, notamment méridionale, je vous conseille le Pachon. C'est une adresse incontournable pour les nostalgiques de notre beau pays. Les tarifs varient de 50-150 euros par convive. Enfin, il y a aussi le Citabria, un restaurant-bar très branché qui fait une cuisine internationale (50-100 euros). Si vous y allez, vous pouvez demander Yasu pour un service de qualité, et il parle français..

Y a-t-il une gaffe à ne surtout pas commettre au Japon ?

Dénigrer l'Empereur ou la famille impériale. Une erreur qui ne pardonne pas au Japon.

Pour un expatrié qui s'installerait à Tokyo, quel quartier lui suggèreriez-vous pour s'installer ?
Hiroo car c'est un quartier qui accueille déjà beaucoup d'étrangers. Le barrage de la langue y est donc moins présent qu'ailleurs.

Site
Soie Coquine
Pour finir, quels sont vos conseils pour bien s'intégrer ?
S'installer sans précipitation et sans forcer les choses : la vie au Japon est un long fleuve tranquille. Flexibilité et patience sont les mots clés pour une bonne expatriation. Quant à l'intégration, elle peut prendre de quelques mois à une année. Les choses vont en fait très vite si l'on a des enfants en raison de la fréquentation de l'école où les rencontres sont faciles entre parents d'élèves, ou si l'on devient membre d'un club de sport (tennis, golf, gym...). Il faut noter qu'il existe une association française très dynamique : l'AFJ, l'Association des Français du Japon. Elle favorise l'intégration des expatriés grâce aux différentes manifestations qu'elle organise.
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